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NOUVEAU Planification de la réadaptation post-AVC pour la prestation de soins optimaux

6. Téléréadaptation après un AVC


Remarques

Il faut privilégier la réadaptation en personne dans la mesure du possible, mais la téléréadaptation après un AVC doit être considérée comme une option viable lorsque la situation personnelle, les objectifs de traitement et l’état de santé et fonctionnel actuels d’une personne s’y prêtent. 

Ces recommandations reposent sur le principe que les soins de réadaptation après un AVC peuvent être prodigués par l’intermédiaire d’une technologie virtuelle à n’importe quelle étape du continuum de soins, seuls ou en combinaison avec des formats en personne (c.-à-d. hybrides) et afin d’atteindre divers objectifs. Il a été démontré que la téléréadaptation après un AVC permet d’améliorer de manière sûre et efficace l’accès aux traitements de réadaptation et aux prestataires de soins de santé, la réintégration dans la communauté, la surveillance à domicile, ainsi que le soutien à la santé mentale et aux activités de la vie quotidienne. Elle permet également un accès rapide et économique aux meilleurs services de réadaptation possibles, quel que soit l’endroit où se trouve la personne ayant subi un AVC. Aux fins de l’interprétation des présentes recommandations, la téléréadaptation après un AVC inclut les formats entièrement en ligne et hybrides.

Recommandations et/ou facteurs cliniques
6.1 Accès et admissibilité à la téléréadaptation après un AVC
6.1.1 Accès à la téléréadaptation après un AVC
  1. La téléréadaptation après un AVC doit être envisagée comme une solution de rechange raisonnable pour les personnes admissibles ayant subi un AVC lorsqu’une séance de traitement en personne n’est pas possible ou disponible, ou comme solution complémentaire lorsque les objectifs de la séance peuvent être atteints virtuellement [recommandation forte; qualité modérée des données probantes].
  2. Les modalités de soins virtuels doivent être intégrées à la planification de la réadaptation post-AVC et à la prestation des services tout au long du continuum (c.-à-d. la prise en charge de l’AVC en phase aiguë, la prévention, la réadaptation post-AVC, le traitement à domicile et les soins ambulatoires) afin de favoriser la réadaptation optimale des personnes ayant subi un AVC, de soutenir les familles et d’assurer un accès équitable aux soins partout au pays [recommandation forte; qualité modérée des données probantes].
  3. Toutes les disciplines de réadaptation doivent envisager l’emploi de la technologie des soins virtuels pour l’évaluation des personnes ayant subi un AVC et pour la prestation de traitements cliniques, le cas échéant (p. ex. la surveillance des exercices et les ajustements d’intensité et l’orthophonie pour l’aphasie) [recommandation forte; faible qualité des données probantes].
  4. La surveillance à domicile de la réadaptation post-AVC en consultation externe par l’entremise d’applications Web peut être envisagée comme une solution de rechange ou un complément aux soins de réadaptation en personne lorsqu’une surveillance fréquente est nécessaire et que l’accès aux services en personne est limité [recommandation forte; qualité modérée des données probantes]. Consulter le module sur les systèmes de soins de l’AVC des Recommandations canadiennes pour les pratiques optimales de soins de l’AVC pour obtenir de plus amples renseignements.

Considérations cliniques de la section 6.1.1

  1. Les cliniciennes et cliniciens doivent tenir compte de l’état de santé actuel de la personne ayant subi un AVC (p. ex. capacités cognitives, physiques, sensorielles et de communication), des facteurs comportementaux et des ressources disponibles pour déterminer si la téléréadaptation après un AVC est sécuritaire et pertinente. Voir le cadre décisionnel pour la prestation de soins virtuels de Cœur + AVC pour obtenir de plus amples renseignements.
  2. Les cliniciennes et cliniciens doivent prendre en compte les préférences personnelles lorsqu’une personne ayant subi un AVC est admissible à la fois à la téléréadaptation et à la réadaptation en personne, et qu’il est possible de proposer l’une ou l’autre des options ou une combinaison des deux.
  3. Les cliniciennes et cliniciens doivent élaborer un plan de sécurité ou un plan en cas d’événements indésirables avec la personne ayant subi un AVC avant d’entreprendre la téléréadaptation après un AVC. Entre autres, ils doivent avoir le numéro de téléphone de la personne ayant subi un AVC, son adresse et les coordonnées d’une personne à contacter en cas d’urgence, et demander à la personne ayant subi un AVC d’avoir un membre de sa famille ou une aidante ou un aidant à proximité ou un téléphone à portée de main. Voir la trousse d’outils pour la mise en œuvre des soins virtuels de l’AVC des Recommandations pour obtenir de plus amples renseignements.
  4. Les avantages des modalités virtuelles pourraient s’appliquer au-delà des activités thérapeutiques pour appuyer d’autres volets de la réadaptation comme la planification de la transition, l’éducation, l’acquisition de compétences et le soutien par les pairs.
6.1.2 Admissibilité à la téléréadaptation
  1. Toutes les personnes admises à l’hôpital pour un AVC en phase aiguë doivent être évaluées afin d’en déterminer la gravité, leurs besoins en matière de réadaptation précoce et le mécanisme le plus approprié pour une réadaptation rapide et efficace, qu’il s’agisse d’un modèle en personne, virtuel ou hybride (une combinaison de modalités en personne et virtuelles) [recommandation forte; qualité modérée des données probantes]. Voir la section 1 pour obtenir de plus amples renseignements.
  2. Les personnes ayant subi un AVC en phase aiguë qui ne sont pas admises à l’hôpital doivent être examinées en personne ou par des modalités de soins de santé virtuels pour déterminer s’il faut effectuer une évaluation exhaustive de l’ampleur de leurs déficits depuis l’AVC de référence et de tout besoin potentiel en matière de réadaptation [recommandation forte; faible qualité des données probantes].
  3. Des critères et des protocoles clairement définis doivent être accessibles pour aider les établissements d’orientation à déterminer quand et comment les personnes ayant subi un AVC peuvent accéder aux services prodigués en ligne, notamment la réadaptation après un AVC, la prévention secondaire de l’AVC et les services ambulatoires [recommandation forte; faible qualité des données probantes]. Voir le cadre décisionnel pour la prestation de soins virtuels de Cœur + AVC pour obtenir de plus amples renseignements.
6.2 Évaluation et prestation de services de téléréadaptation après un AVC
6.2.1 Évaluation
  1. Lorsqu’ils sont disponibles, les outils sélectionnés pour l’évaluation des déficiences, des limitations d’activité, des restrictions de participation et des facteurs environnementaux pertinents à la réadaptation post-AVC doivent avoir été validés au moyen de données probantes pour une utilisation virtuelle. De plus, ils doivent être utilisés par un personnel formé [recommandation forte; faible qualité des données probantes]. 
    1. Les outils d’évaluation sélectionnés pour la vidéoconférence doivent avoir été validés au moyen de données probantes pour cette utilisation [recommandation conditionnelle; faible qualité des données probantes]. 
    2. Les outils d’évaluation sélectionnés pour les rencontres téléphoniques doivent avoir été validés au moyen de données probantes pour cette utilisation [recommandation conditionnelle; faible qualité des données probantes].
  2. L’évaluation de la santé mentale et de l’état cognitif avant l’AVC, ainsi que des changements d’humeur ou de cognition après l’AVC, doit faire partie des éléments habituels de la téléréadaptation après un AVC [recommandation forte; qualité modérée des données probantes].
  3. Pour les personnes ayant subi un AVC qui présentent des déficits cognitifs, sensoriels ou de communication (tels que l’aphasie ou la perte de vision), les outils d’évaluation doivent être adaptés pour une utilisation virtuelle, selon les besoins [recommandation forte; faible qualité des données probantes]. 

Considérations cliniques de la section 6.2.1

  1. Il existe peu de données probantes publiées sur la sécurité, la faisabilité, la fiabilité et la validité des approches pour l’utilisation d’outils d’évaluation standardisés après un AVC à l’aide de plateformes ou de technologies de téléréadaptation. Des mesures de sécurité doivent donc être prises pendant les évaluations virtuelles de la santé et des capacités. Voir le cadre décisionnel pour la prestation de soins virtuels de Cœur + AVC pour obtenir de plus amples renseignements.
    1. Les professionnels de la santé doivent recevoir une formation sur l’utilisation des outils d’évaluation virtuelle de la santé et des capacités pour en optimiser la validité et la sécurité.
    2. Les considérations relatives à l’évaluation peuvent comprendre les suivantes : s’assurer que la personne ayant subi un AVC a des capacités suffisantes pour suivre les instructions, qu’elle a accès à des dispositifs d’appui pour maintenir son équilibre et qu’une autre personne est présente pour l’aider. 
    3. Les professionnels de la santé doivent fournir aux personnes ayant subi un AVC, à leur famille et à leurs aidantes et aidants des instructions sur la manière de préparer l’environnement à domicile pour assurer une participation sécuritaire aux activités d’évaluation et de traitement.
  2. Lorsque les outils d’évaluation ne peuvent pas être utilisés de façon entièrement virtuelle, un modèle hybride combinant les évaluations en personne et virtuelles doit être envisagé. 
    1. Dans la mesure du possible, l’utilisation des outils comportant une évaluation chronométrée doit se faire selon une modalité uniforme (c.-à-d. soit virtuelle, soit en personne). En raison des décalages potentiels, il n’est pas conseillé de comparer directement pour une même personne les données chronométrées d’outils d’évaluation utilisés en personne à ceux utilisés virtuellement.
  3. Les mesures auto-évaluées des résultats de la réadaptation, généralement évaluées en fonction des capacités, peuvent être réalisables et utiles à intégrer lorsque l’évaluation en personne n’est pas possible. 
  4. La motivation et l’humeur de la personne ayant subi un AVC peuvent influer sur sa participation lors des séances de réadaptation virtuelle et en personne.
6.2.2 Prestation de services
  1. Les services de réadaptation en consultation externe, qu’ils soient offerts à l’aide de modalités virtuelles seulement ou selon un modèle hybride, doivent comprendre les mêmes éléments que les services de réadaptation coordonnés en personne [recommandation forte; qualité modérée des données probantes]. Consulter la section 4 pour obtenir de plus amples renseignements. 

Consulter le module sur les systèmes de soins de l’AVC pour obtenir de plus amples renseignements sur les principes des soins virtuels.

Justification +-

La téléréadaptation après un AVC désigne l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour fournir des services de réadaptation à distance, souvent dans le cadre de vidéoconférences ou de conférences téléphoniques. La téléréadaptation après un AVC favorise un accès équitable et rapide à des services optimaux de prise en charge de l’AVC sans égard aux frontières géographiques tout en rehaussant la communication et le réseautage pour améliorer l’accès à l’expertise en matière d’AVC, où que se trouve la personne ayant subi un AVC ou l’hôpital, l’établissement ou le prestataire de soins de santé qui la traite. L’application la mieux connue de la téléréadaptation après un AVC est la prestation de traitements par des physiothérapeutes, des ergothérapeutes et des orthophonistes ou leur personnel d’assistance, semblables aux prestations en personne et fournis en temps réel pendant des semaines ou des mois, selon les besoins. La téléréadaptation après un AVC peut aussi être employée à d’autres fins, notamment pour l’évaluation, l’aide et le soutien psychologique, ainsi que l’éducation. L’un des principaux avantages de la téléréadaptation après un AVC est qu’elle permet aux personnes qui vivent dans des communautés isolées ou rurales du pays d’avoir accès à des services de réadaptation spécialisés, réduisant ou éliminant les problèmes de transport couramment rencontrés par les personnes ayant subi un AVC et leurs aidantes et aidants. 

Les personnes ayant subi un AVC ont souligné que la téléréadaptation après un AVC permet un accès plus facile et plus équitable aux soins et aux ressources, en particulier lorsque les services en personne ne sont pas possibles ou disponibles. Les décisions relatives au recours à la téléréadaptation après un AVC peuvent dépendre du type de traitement prodigué, du degré de confort de la personne qui reçoit les soins par des modalités virtuelles, des connaissances et du niveau de compétence du prestataire de soins de santé avec les modalités virtuelles, et des précautions de sécurité à prendre en compte. L’accès équitable aux infrastructures nécessaires, comme la connexion à Internet et la technologie, représente aussi un facteur. Voici les problèmes potentiels signalés pour les personnes qui entreprennent une téléréadaptation après un AVC : inconfort à utiliser la technologie et manque de culture numérique; méconnaissance de la nature des soins virtuels et de la manière dont ils peuvent être utilisés; changements cognitifs ou visuels pouvant accentuer les difficultés à participer à la téléréadaptation. Les présentes recommandations insistent sur le besoin de formations sur les soins virtuels et l’utilisation de la technologie destinée aux personnes ayant subi un AVC, à leur famille et à leurs aidantes et aidants, ainsi qu’aux prestataires de soins de santé qui leur prodiguent des soins. 

Il peut être utile que les personnes en téléréadaptation après un AVC soient accompagnées, lors des séances, d’une personne de confiance qui les aidera avec la technologie et à se rappeler de l’information, assurera et améliorera leur sécurité, leur fournira de l’aide pour les mouvements et les encouragera. Bien que les personnes ne puissent pas toujours être accompagnées, les professionnels de la santé sont encouragés à tenir compte des effets potentiels qu’un tel accompagnement peut avoir sur les personnes qui participent à une consultation virtuelle. 

Il est admis que, pour diverses raisons, les soins virtuels puissent ne pas convenir à certaines personnes ou à certains objectifs. La personne ayant subi un AVC et son équipe soignante doivent donc décider ensemble de la meilleure façon de procéder, qu’il s’agisse de soins virtuels, de soins en personne ou d’un modèle hybride, en tenant compte des enjeux de sécurité et de confidentialité, de l’utilisation de systèmes sécurisés pour les téléconférences et de la consignation des renseignements.

Exigences pour le système +-

Pour que le plus grand nombre possible de ces recommandations sur la téléréadaptation après un AVC soit mis en œuvre au pays, les directions, les bailleurs de fonds et les administrations des systèmes de santé à tous les niveaux du gouvernement et dans toutes les régions doivent s’engager activement à créer des modèles durables de téléréadaptation. Un grand nombre des facilitateurs énumérés ci-dessous ont un champ d’action qui dépasse celui des prestataires de soins cliniques directs et de nombreux groupes de professionnels de la santé.

Les directions, les bailleurs de fonds et les administrations des systèmes de santé doivent veiller à ce que tous les prestataires de soins de santé aient les outils, les ressources et les processus nécessaires pour fournir des soins de l’AVC de haute qualité et fondés sur des données probantes dans tout le continuum de soins.

Pour les besoins de téléréadaptation après un AVC, les mesures, structures, ressources et processus suivants doivent être pris en compte. 

  1. Les prestataires de soins de santé et les personnes ayant subi un AVC doivent avoir accès à la technologie appropriée et à des services Internet et téléphoniques stables pour permettre la prestation de soins en téléréadaptation. 
  2. Il est nécessaire de former et d’aider les prestataires de soins de santé et les personnes ayant subi un AVC quant à l’utilisation des technologies de téléréadaptation.
  3. La téléréadaptation après un AVC doit être considérée comme faisant partie de plans régionaux ou provinciaux généraux de prestation de soins après un AVC qui décentralisent l’expertise pour appuyer les soins cliniques dans les régions où l’accès aux ressources est limité. Un tel système comprend des critères, des protocoles, des algorithmes et des ententes de service clairs pour le transfert et le rapatriement des personnes ayant subi un AVC lorsque cela est indiqué sur le plan clinique. 
  4. Une structure de gouvernance comportant un cadre clair des responsabilités quant aux services de soins de santé virtuels est requise à l’échelle des établissements, des régions et des provinces. 
  5. Les implications considérables en termes de ressources humaines comprennent la détermination du nombre approprié de prestataires de soins de santé pour participer aux rencontres virtuelles ainsi que le rajustement de la main-d’œuvre pour tenir compte du temps qui n’est plus consacré aux tâches cliniques en personne par les cliniciennes et cliniciens sur leur lieu de travail.
  6. Des directives et des processus clairs concernant le remboursement des prestataires de soins de santé doivent être établis dans le cadre de l’élaboration d’un programme de téléréadaptation après un AVC. 
  7. Il est nécessaire d’établir des ententes de service qui visent la disponibilité du soutien technique et d’entretien afin de s’assurer que les exigences cliniques des soins virtuels sont satisfaites.
  8. Toutes les personnes qui utilisent un système de téléréadaptation après un AVC doivent être conscientes de leurs rôles et de leurs responsabilités et savoir comment utiliser la technologie. Cela nécessite des mises à jour régulières pour maintenir leur niveau de compétences.
  9. Il est nécessaire d’établir des ententes et des protocoles pour les consultations interprovinciales et territoriales lorsque cela se révèle approprié et réalisable rapidement, et lorsqu’il existe des lacunes dans les services. 
  10. Des processus doivent être mis en place pour surveiller et évaluer les services de téléréadaptation après un AVC, y compris l’utilisation de mécanismes validés de collecte de données et l’établissement d’indicateurs de qualité clés normalisés. 
  11. Les administrations provinciales des soins de santé doivent collaborer pour élaborer des modèles durables de prestation de soins transfrontaliers. Les exigences en matière de licence pour les soins de santé virtuels varient selon les provinces et les territoires. Les professionnels de la santé peuvent être tenus d’obtenir une licence dans plusieurs provinces ou territoires, possiblement à la fois dans leur lieu de résidence et dans celui de la personne ayant subi un AVC qui reçoit les soins. En outre, des exigences ou des conditions particulières concernant la prestation de services peuvent être requises selon l’emplacement. Les lois sur la protection de la vie privée doivent également être respectées dans chaque province ou territoire applicable. 
  12. La téléréadaptation après un AVC peut présenter des difficultés en matière de consentement. Outre l’obtention d’un consentement éclairé pour le traitement proposé, les professionnels de la santé doivent demander aux personnes ayant subi un AVC de lire et d’accepter les conditions générales standards des soins et des services de téléréadaptation après un AVC, en plus de documenter le consentement et les discussions relatives à celui-ci.
Indicateurs de rendement +-

Indicateurs du système
La téléréadaptation après un AVC est un domaine émergent. Il est essentiel de mettre en place des mécanismes permettant de collecter des données cohérentes et de haute qualité afin d’orienter la planification et l’amélioration des soins et de fournir des données probantes sur la qualité et la durabilité du modèle. Les soins virtuels doivent être considérés comme une modalité parmi d’autres dans la prestation de soins aux personnes ayant subi un AVC. 

Les gouvernements peuvent envisager d’utiliser les indicateurs ci-dessous pour évaluer les services de soins virtuels.

Indicateurs cliniques et du système de santé (voir le document La qualité des soins de l’AVC au Canada – Indicateurs de qualité clés et définitions de cas d’AVC pour plus de détails)

  1. Proportion de personnes ayant subi un AVC qui ont accès à la téléréadaptation pour l’évaluation ou la prise en charge.
  2. Nombre de séances de réadaptation prévues pour des personnes ayant subi un AVC qui accèdent à des services de téléréadaptation (valeurs indiquées séparément pour chaque service obtenu, p. ex. physiothérapie et orthophonie).
  3. Rapport coût-efficacité de la téléréadaptation après un AVC par rapport aux soins de réadaptation en personne.
  4. Accès accru à des services de réadaptation post-AVC en région rurale ou éloignée grâce aux modalités virtuelles.

Indicateurs de processus

  1. Intervalle médian entre l’orientation vers la téléréadaptation après un AVC et la première rencontre virtuelle.
  2. Intervalle médian entre l’apparition des symptômes de l’AVC et l’orientation vers un service de réadaptation : 
    1. en milieu hospitalier;
    2. ambulatoire;
    3. virtuel. 
  3. Proportion de personnes ayant subi un AVC qui ont participé à une séance de soins virtuels, indiquée par la présence d’une note de la ou du spécialiste en soins virtuels dans le dossier médical.
  4. Durée médiane des rencontres prévues de téléréadaptation après un AVC (valeurs indiquées séparément pour chaque service obtenu, p. ex. physiothérapie et orthophonie). 
  5. Proportion de rencontres de téléréadaptation après un AVC nécessitant le transfert urgent de la personne vers une consultation en présentiel.
  6. Proportion de rencontres de téléréadaptation après un AVC interrompues par des difficultés techniques rencontrées par la ou le prestataire de soins de santé.
  7. Proportion de rendez-vous de téléréadaptation après un AVC par vidéoconférence bidirectionnelle synchrone par rapport à ceux par téléphone uniquement.

Indicateurs axés sur la personne

  1. Expérience de la téléréadaptation rapportée par les personnes ayant subi un AVC concernant la faisabilité, la satisfaction, la qualité, le son, la clarté visuelle, la fiabilité de la technologie et la facilité d’utilisation.
  2. Expérience rapportée par les personnes ayant subi un AVC concernant leur sécurité lors des rencontres de téléréadaptation, notamment en ce qui concerne la prévention des risques connexes.
  3. Proportion de rencontres de téléréadaptation après un AVC auxquelles participent des membres de la famille ou des aidantes et aidants qui ne sont pas au même emplacement que la personne ayant subi un AVC. 
  4. Changements dans l’état fonctionnel au début de la téléréadaptation après un AVC, comparativement à 3 mois, 6 mois et 1 an après le début de la téléréadaptation.
Ressources pour la mise en œuvre et outils de transfert des connaissances +-

Les ressources et les outils ci-dessous, qui sont externes à Cœur + AVC et aux Recommandations, peuvent être utiles à la mise en œuvre des soins de l’AVC. Cependant, leur présence ne constitue pas une approbation réelle ou implicite par l’équipe des pratiques optimales de soins de l’AVC ni par Cœur + AVC. Nous vous encourageons à examiner ces ressources et ces outils d’un œil critique et à les mettre en œuvre dans votre pratique à votre discrétion.

Renseignements destinés aux prestataires de soins de santé

Ressources destinées aux personnes ayant subi un AVC, à leur famille et à leurs aidantes et aidants 

Résumé des données probantes (en anglais seulement) +-

Evidence Table and Reference List

Virtual stroke rehabilitation, also known as telerehabilitation, refers to the use of information and communication technologies to deliver rehabilitation services from a distance, often using video or telephone conferencing. The most familiar application of stroke telerehabilitation is the provision of therapies that mimic face-to-face interactions, which are provided synchronously over weeks or months, as required. Remote interventions, monitoring, evaluation and education can also be provided in asynchronous forms, using a variety of technologies. One of the key advantages of telerehabilitation is that it provides the opportunity for individuals who live in isolated or rural communities access to specialized rehabilitation services, which would otherwise be unavailable to them. Furthermore, telerehabilitation reduces or eliminates transportation problems that are commonly encountered by stroke survivors and their caregivers.

The results from a rapidly expanding volume of literature suggests that virtual stroke rehabilitation can be both feasible and effective compared with in-persons encounters.  The authors of recently published systematic reviews examining remotely delivered therapy reported that measures of balance, upper and lower extremity motor function, mobility, and performance of activities of daily living, were not significantly different compared to those of persons receiving conventional rehabilitation, and in some cases, were superior.59-64 In the 2020 Cochrane review,60 virtual care was also used successfully to treat persons with speech and language impairments and low mood post stroke. Knepley et al.65 reported that functional outcomes among those that received virtual stroke rehabilitation were equivalent or better compared with those that received in-person therapy, as was patient satisfaction. Additionally, some virtually provided therapies were less costly than in-person therapy.  

Several recent RCTs have examined virtual therapies for both upper and lower-limb rehabilitation. Late-Life Function and Disability Instrument scores were improved in both the virtual care group and the usual care group that received standard rehabilitation therapies, following hospital discharge in the Singapore Tele-technology Aided Rehabilitation in Stroke (STARS) trial in which 124 patients were randomized to receive 3 months of physiotherapy (PT) and occupational therapy (OT) via a tele-rehabilitation system using an iPad based system to provide exercises 5 days a week.66 In the Augmented Community Telerehabilitation Intervention (ACTIV) trial, 67 a structured 6-month program using face-to-face sessions, telephone contact, and text messages to augment stroke rehabilitation was compared with usual care. The ACTIV focused on two functional categories: “staying upright” and “using your arm” and was provided to patients with a stroke occurring an average of 6 months previously, by physical therapists. There were improvements in both groups in the physical subcomponent of the Stroke Impact Scale (SIS 3.0), the primary outcome at 6 months, and the SIS subcomponents, with no significant differences between groups. The outcomes of patients who received virtual rehabilitation services have also been shown to be better than those who received conventional outpatient therapy. The Fugl-Meyer Assessment scores of patients who received a 12-week telerehabilitation program were significantly higher compared to those who received the same duration of outpatient therapy. 68 In the same study, telerehabilitation was found to be non-inferior for the modified Barthel index.

Adaptation of existing rehabilitation programs may offer alternative solutions to in-person therapy. Yang et al. 69 provided a virtual version of the Graded Repetitive Arm Supplementary Program (GRASP) over 10 weeks, to 9 persons with residual difficulty using their affected upper extremity following remote stroke. There were significant improvements over time for all outcome measures, which included the Arm Capacity and Movement test (ArmCAM), a new assessment tool developed for online use.

Assessment of performance-based measures in a virtual setting has not been well studied and poses challenges. Some previously validated outcome measures may not be appropriate, feasible or valid for virtual use. It remains to be determined whether new assessment tools will need to be developed and validated for virtual use. In some cases, adaptation of an existing measure may be sufficient. For example, Peters et al.70 developed a version of the Fugl-Meyer (FM) assessment, suitable for virtual care use (FM-tele) and demonstrated its feasibility. In addition, although the sample size was small (n=5), the proportional agreement between the FM-tele conducted in person and conducted remotely by the same assessor, one week apart, was good. Both individuals with stroke and assessors reported some issues with technical difficulties, a common complaint when using virtual platforms. Inter-rater reliability of the Balance Scale, Fugl-Meyer Assessment and the Action Research Arm Test has been shown to be good to excellent when comparing in-person assessments with those conducted virtually through videoconference.71, 72

Sex & Gender considerations

Research in this area is sparse. Older women may have less experience with technology or feel less comfortable using digital platforms for rehabilitation, which can hinder their participation in virtual programs. Men may potentially be less likely to seek out virtual rehabilitation support, leading to underutilization of digital resources. Additionally, men may experience challenges with technology due to lower levels of digital literacy and may be less likely to ask for help when they encounter difficulties. Virtual rehabilitation may not address gender-specific needs such as emotional or psychological support, often more prevalent in women, who may experience higher levels of post-stroke depression and anxiety. Virtual platforms that don’t incorporate an interactive element, thereby decreasing social interaction, may negatively affect women to a greater extent, since they generally place a high value on community and relational support.

Ressources AVC