- Définitions et descriptions
- 1. Humeur et dépression
- 2. Hygiène de sommeil et fatigue post-AVC
- 3. Réadaptation cognitive pour les personnes ayant subi un AVC
- 4. Prise en charge de la santé, reprise de la conduite automobile et retour à la vie professionnelle
- 5. Participation aux activités sociales et de loisirs après un AVC
Remarques
- Les données probantes en faveur de la réadaptation visant à corriger les problèmes cognitifs liés aux déficits cognitifs d’origine vasculaire sont de plus en plus nombreuses. Toutefois, elles proviennent généralement d’études menées auprès d’un nombre limité de cohortes, regroupant notamment des personnes ayant subi un AVC ou présentant des lésions cérébrales acquises, un déficit cognitif léger ou des troubles neurocognitifs mixtes. Pour que les études portant sur ces populations variées soient prises en compte, leurs critères doivent définir que les personnes dont le déficit cognitif résulte d’une atteinte vasculaire sont admissibles.
- Dans l’ensemble, les interventions cognitives particulières se répartissent en deux grandes approches, qui mettent l’accent sur l’enseignement de stratégies de compensation ou sur une rééducation ciblée et un entraînement cognitif.
- La compensation se concentre sur l’enseignement de stratégies, l’adoption de comportements ou l’utilisation d’outils externes pour prendre en charge les déficiences et est souvent destinée à des limitations d’activité particulières afin de favoriser l’autonomie. Il peut s’agir de changements dans l’environnement physique et social ou d’un changement dans la façon d’accomplir une activité.
- La rééducation ciblée est axée sur un entraînement cognitif afin d’améliorer directement le domaine cognitif affecté, avec pour objectif une généralisation ou un transfert des bienfaits aux activités liées à ce domaine. Il peut s’agir d’exercices de rééducation dirigés par un thérapeute, généralement au moyen d’un ordinateur ou d’une tablette, destinés à des déficits particuliers.
- Il convient de noter que les jeux de réflexion commerciaux ne sont pas inclus dans ces recommandations. Les données probantes en faveur de bienfaits ou de répercussions fonctionnelles sur les limitations d’activité et de participation sont limitées et nécessitent davantage de recherches avant d’être intégrées dans ces lignes directrices.
- La compensation se concentre sur l’enseignement de stratégies, l’adoption de comportements ou l’utilisation d’outils externes pour prendre en charge les déficiences et est souvent destinée à des limitations d’activité particulières afin de favoriser l’autonomie. Il peut s’agir de changements dans l’environnement physique et social ou d’un changement dans la façon d’accomplir une activité.
Voir le module sur les déficits cognitifs d’origine vasculaire de la septième édition des Recommandations afin d’obtenir de plus amples renseignements sur l’évaluation, la prise en charge et la réadaptation des personnes atteintes d’un déficit cognitif d’origine vasculaire67.
Recommandations et/ou facteurs cliniques
3.0 Réadaptation cognitive pour les personnes ayant subi un AVC
- Les personnes ayant subi un AVC ou un accident ischémique transitoire (AIT) doivent faire l’objet d’un dépistage de tout changement cognitif à la suite de l’AVC par rapport à leur état cognitif avant l’AVC [recommandation forte; qualité modérée des données probantes]. Les changements peuvent être signalés par la personne concernée, les membres de sa famille, les aidantes et aidants ou les cliniciennes et cliniciens. Voir l’annexe III du module sur les déficits cognitifs d’origine vasculaire de la septième édition des Recommandations afin d’obtenir de plus amples renseignements sur les signes et symptômes des déficits cognitifs d’origine vasculaire67.
- Toutes les personnes ayant subi un AVC doivent faire l’objet d’une évaluation visant à déterminer leurs besoins en matière de réadaptation cognitive, à l’aide d’outils d’évaluation validés lorsqu’ils sont accessibles [recommandation forte; faible qualité des données probantes].
- Les personnes ayant subi un AVC et atteintes d’un déficit cognitif, leur famille et leurs aidantes et aidants doivent participer à l’élaboration d’un plan de réadaptation cognitive qui s’attaque aux limitations et aux déficits actuels, qui est axé sur les objectifs et qui favorise la prise de décisions partagée [recommandation forte; faible qualité des données probantes].
- Les plans de réadaptation cognitive doivent tenir compte de la nature évolutive des déficits cognitifs d’origine vasculaire et être régulièrement revus et adaptés en fonction des modifications de l’état cognitif de la personne [recommandation forte; faible qualité des données probantes].
- Les interventions doivent être personnalisées, fondées sur les meilleures données probantes accessibles et avoir pour objectif à long terme de faciliter la reprise ou la poursuite en toute sécurité des activités souhaitées (p. ex. les soins personnels, la gestion du foyer et des finances, les loisirs, la conduite automobile, le retour au travail) [recommandation forte; faible qualité des données probantes].
- Les interventions doivent être effectuées en tenant compte des approches pharmacologiques et non pharmacologiques [recommandation forte; faible qualité des données probantes].
- L’équipe soignante doit utiliser une approche multidimensionnelle de la réadaptation cognitive, comprenant à la fois des stratégies propres à un domaine (p. ex. l’attention, la mémoire et les fonctions exécutives) et des stratégies globales (p. ex. l’activité physique et les exercices) [recommandation forte; qualité élevée des données probantes].
- Les personnes ayant subi un AVC qui sont atteintes d’un déficit cognitif d’origine vasculaire et qui présentent également des troubles de la communication doivent faire l’objet d’une évaluation visant à déterminer leurs besoins en matière de réadaptation cognitive, à l’aide de méthodes validées, particulièrement pour les personnes atteintes d’aphasie [recommandation forte; qualité modérée des données probantes].
Considérations cliniques de la section 3.0
- Une évaluation complète des forces et faiblesses cognitives est nécessaire pour prendre en compte l’incidence des difficultés (comme la détérioration de la perception visuelle, des capacités d’apprentissage, de la conscience et de la perception des changements) sur la motivation, la capacité à participer à la planification et au traitement, et les approches particulières de la mise en œuvre du traitement.
- Pour la planification du traitement, il faut considérer le pronostic de rétablissement ou de déclin cognitif et l’incidence potentielle des effets de l’AVC et d’autres troubles concomitants existants (comme la fatigue, la douleur, la dépression ou l’anxiété) sur la capacité de la personne à participer à la réadaptation cognitive et à en tirer profit.
- Lorsque les personnes atteintes d’un déficit cognitif d’origine vasculaire, leur famille et leurs aidantes et aidants prennent part à la réadaptation cognitive, il convient de tenir compte des éléments suivants :
- Les séances d’éducation interactives sur les forces et les faiblesses cognitives et leurs implications pour le traitement, les capacités fonctionnelles, la sécurité et le pronostic.
- Le pronostic de rétablissement ou de déclin cognitif qui peut avoir une incidence sur la planification et la mise en œuvre du traitement (p. ex. en fonction du temps écoulé depuis l’AVC, de la gravité de la pathologie vasculaire).
- La disponibilité d’un soutien social et l’environnement physique actuel peuvent avoir des répercussions sur la participation, la sécurité et les résultats. La modification de l’environnement social ou physique et l’intégration d’une structure et d’une routine peuvent être envisagées pour optimiser des techniques particulières de réadaptation cognitive.
- Des mesures de compensation et de rééducation peuvent être appliquées dans le cadre d’une approche centrée sur la personne afin d’optimiser les capacités fonctionnelles de cette dernière.
- Outre les interventions adaptées à des fonctions cognitives particulières, d’autres approches ayant une incidence directe sur les fonctions cérébrales ou la santé (p. ex. la stimulation cérébrale non invasive, l’activité physique) ont fait l’objet d’une attention croissante en tant que modulateurs de la cognition.
- Des approches multimodales (p. ex. régime alimentaire, activités sociales, musique, éducation à la santé) peuvent être envisagées pour améliorer les performances cognitives ou prévenir le déclin cognitif.
- La réalité virtuelle a été étudiée pour remédier aux troubles de l’attention, de la mémoire et des fonctions exécutives post-AVC et peut être envisagée. Toutefois, son efficacité n’a pas été établie (des recherches supplémentaires sont nécessaires).
- Des interventions assistées par ordinateur peuvent être envisagées en complément d’un traitement guidé par une clinicienne ou un clinicien. La recherche dans ce domaine continue d’évoluer rapidement.
- Les données probantes relatives à l’incidence et aux résultats du traitement sur les limitations d’activité et de participation sont limitées et nécessitent davantage de recherches.
3.1 Fonctions exécutives
Remarque : Cette section traite des interventions pour le domaine cognitif des fonctions exécutives (planification, organisation, autosurveillance et conscience de soi). Dans la plupart des cas, elles doivent être envisagées en cas de dysfonctionnement exécutif léger ou modéré.
- La réadaptation cognitive, qui se concentre sur les déficits des fonctions exécutives, peut être envisagée avec des stratégies de compensation et de rééducation adaptées aux besoins et au profil clinique de la personne [recommandation forte; faible qualité des données probantes].
- Les stratégies de compensation peuvent comprendre les suivantes :
- L’apprentissage de stratégies métacognitives et de stratégies formelles de résolution de problèmes, sous la supervision d’un thérapeute ayant reçu la formation appropriée, doit être envisagé pour les personnes présentant des déficits cognitifs légers ou modérés [recommandation forte; qualité modérée des données probantes].
- Chez les personnes ayant une conscience de soi réduite, une rétroaction explicite et un entraînement axé sur une compétence en particulier peuvent être envisagés pour accroître le rendement lors de l’accomplissement de tâches fonctionnelles [recommandation forte; faible qualité des données probantes].
- Les modifications de l’environnement et les stratégies externes (p. ex. aide-mémoire écrits ou électroniques) doivent être envisagées pour les personnes présentant un dysfonctionnement exécutif léger ou modéré [recommandation forte; faible qualité des données probantes].
- La rééducation faisant appel à un entraînement ciblé des compétences exécutives assisté par ordinateur et dirigé par un thérapeute peut être envisagée [recommandation forte; faible qualité des données probantes].
3.2 Attention
Remarque : Cette section traite des interventions pour le domaine cognitif de l’attention (p. ex. vigilance, mémoire de travail). Dans la plupart des cas, elles doivent être envisagées pour les déficits de l’attention légers ou modérés.
- La réadaptation cognitive qui se concentre sur les déficits de l’attention peut être mise en œuvre avec des stratégies de compensation et de rééducation adaptées aux besoins et au profil clinique de la personne [recommandation forte; faible qualité des données probantes].
- Compensation : Des modifications des exigences cognitives, par l’adaptation de l’environnement, des tâches ou des séances de traitement (p. ex. durée, moments de repos planifiés, réduction des distractions), peuvent être envisagées [recommandation forte; faible qualité des données probantes].
- Rééducation : Un entraînement cognitif ciblé dirigé par un thérapeute, comme la gestion des contraintes de temps, l’entraînement relatif au processus de l’attention ou la réadaptation cognitive assistée par ordinateur, peut être envisagé pour les personnes concernées [recommandation forte; faible qualité des données probantes].
- Les déficits de la mémoire de travail peuvent être corrigés au moyen d’un entraînement informatisé ciblé, axé sur les compétences de la mémoire de travail et dirigé par un thérapeute [recommandation forte; qualité modérée des données probantes].
3.3 Mémoire
- Des stratégies de compensation peuvent être envisagées pour les personnes ayant subi un AVC et présentant des déficiences ou des troubles de la mémoire, notamment les suivantes :
- L’utilisation de stratégies qui fournissent du soutien ou des aide-mémoire externes (p. ex. appareils d’assistance électroniques ou non électroniques) [recommandation forte; qualité modérée des données probantes].
- L’utilisation de stratégies internes pour les personnes présentant des déficiences ou des troubles légers de la mémoire. Ces stratégies sont enseignées à la personne et peuvent comprendre des stratégies visant à augmenter la mémorabilité (p. ex. imagerie visuelle, association et organisation sémantique) et des techniques d’entraînement (p. ex. entraînement axé sur l’efficacité personnelle et récupération espacée) [recommandation forte; qualité modérée des données probantes].
- Pour les personnes présentant des troubles de la mémoire modérés ou graves, l’apprentissage sans erreur pour des tâches fonctionnelles particulières (p. ex. prévention des erreurs lors de la répétition d’une tâche avec une réduction du recours à des aide-mémoire au fur et à mesure de la réussite de l’apprentissage) est recommandé comme technique d’entraînement supplémentaire [recommandation forte; qualité modérée des données probantes].
Considérations cliniques de la section 3.3
- Le traitement des déficiences et des troubles de la mémoire peut être offert individuellement ou en groupe.
3.4 Exercices aérobiques
- Les exercices aérobiques doivent être envisagés, le cas échéant, comme une modalité visant à améliorer l’attention, la mémoire de travail et les fonctions exécutives [recommandation forte; qualité modérée des données probantes]. Voir la section 4.4 de la deuxième partie du module sur la réadaptation, le rétablissement et la participation communautaire après un AVC des Recommandations pour obtenir de plus amples renseignements sur les exercices aérobiques.
- Approches multimodales : Les exercices aérobiques peuvent être combinés à un entraînement axé sur la réadaptation cognitive pour améliorer l’attention, la mémoire de travail et les fonctions exécutives chez les personnes atteintes d’un déficit cognitif d’origine vasculaire [recommandation forte; qualité élevée des données probantes]. Voir la section 4.4 de la deuxième partie du module sur la réadaptation, le rétablissement et la participation communautaire après un AVC des Recommandations pour de plus amples renseignements sur les exercices aérobiques.
Les déficits cognitifs d’origine vasculaire sont une conséquence courante de l’AVC. Ils affectent les processus mentaux comme la mémoire, l’attention, la résolution de problèmes et les fonctions exécutives. Ces problèmes cognitifs peuvent entraver la capacité d’une personne à planifier ses activités quotidiennes, à suivre des conversations et à prendre des décisions, ce qui entraîne des répercussions importantes sur son autonomie et sa qualité de vie. De nombreuses personnes ayant subi un AVC éprouvent de la frustration et de l’anxiété en raison de ces déficits cognitifs, ce qui peut mener à un retrait social et à une participation réduite à la réadaptation. Les déficits cognitifs d’origine vasculaire peuvent compliquer le rétablissement, car ils peuvent entraver l’implication dans le traitement, la capacité à suivre les plans de réadaptation et l’adoption de saines habitudes de vie.
Les personnes ayant subi un AVC insistent sur l’importance d’un accès équitable à la réadaptation cognitive. Elles soulignent que les personnes atteintes d’un déficit cognitif d’origine vasculaire, leur famille et leurs aidantes et aidants doivent participer activement à l’élaboration de plans de réadaptation cognitive personnalisés et axés sur des objectifs centrés sur la personne. Les mesures de compensation et de rééducation relatives à la réadaptation cognitive sont toutes deux importantes et utiles pour les personnes ayant subi un AVC. Une éducation précoce axée sur la sensibilisation aux changements cognitifs possibles après un AVC est également considérée comme étant utile pour les personnes ayant subi un AVC. Les problèmes cognitifs peuvent varier en fonction du milieu (p. ex. réadaptation en milieu hospitalier ou transition vers la communauté), et il est utile de savoir ce qu’il faut rechercher et communiquer à l’équipe soignante en vue d’une évaluation et d’une prise en charge plus approfondies.
Pour une évaluation et une prise en charge appropriées et en temps opportun des besoins relatifs aux capacités cognitives et à la réadaptation cognitive des personnes ayant subi un AVC, les organismes doivent optimiser les éléments suivants du système :
- Un nombre suffisant de prestataires de soins de santé ayant une expérience en matière de réadaptation cognitive dans toutes les régions, avec un accès à une éducation et une formation continues dans ce domaine.
- Les processus d’orientation des patientes et patients vers des professionnels et des programmes de réadaptation à la suite d’un diagnostic et en cas de nouveau besoin de réadaptation au fil du temps.
- Des outils de dépistage et d’évaluation uniformisés, validés et fondés sur un consensus de spécialistes, et des formations portant sur les déficits cognitifs et la réadaptation cognitive.
- Les processus d’orientation en temps utile vers des services spécialisés de réadaptation cognitive dans tous les centres (p. ex. un système d’orientation électronique et des outils d’évaluation uniformisés).
- Les mécanismes visant à réévaluer périodiquement les personnes atteintes d’un déficit cognitif d’origine vasculaire (étant donné que cette affection peut progresser au fil du temps), afin de garantir qu’elles ont accès à de la réadaptation continue pour répondre à leurs besoins en évolution.
- L’établissement et la coordination de partenariats solides au sein de la communauté, et les ressources adéquates pour garantir l’accès à un soutien et à des services de réadaptation complets. Cela est particulièrement important en milieu rural et éloigné, où l’utilisation des technologies de soins virtuels doit être optimisée.
- Le soutien aux membres de la famille et aux aidantes et aidants leur permettant de mieux comprendre les changements cognitifs de la personne ayant subi un AVC et de discuter de la manière d’accéder à des ressources de soutien émotionnel, et même à un service de relève dans certains cas.
- L’accès à des communautés et à des environnements sûrs pour les personnes dont les besoins cognitifs évoluent et qui souhaitent rester chez elles.
Indicateurs du système
- Nombre de programmes de réadaptation post-AVC en milieu hospitalier et en milieu communautaire qui proposent une réadaptation cognitive pour les déficits cognitifs primaires.
- Proportion de communautés éloignées ayant accès à des soins virtuels qui appuient le modèle de soins de l’AVC organisés dans l’ensemble du continuum, y compris l’évaluation des besoins en matière de réadaptation cognitive et les traitements pour les personnes ayant subi un AVC.
- Proportion de personnes ayant subi un AVC qui présentent de nouveaux symptômes cognitifs ou une aggravation des symptômes cognitifs après un AVC.
Indicateurs de processus
- Proportion de personnes ayant subi un AVC qui ont fait l’objet d’un dépistage des déficits cognitifs.
- Proportion de personnes atteintes d’un déficit cognitif post-AVC qui font l’objet d’une évaluation initiale relative à la réadaptation cognitive après le diagnostic obtenu lors d’une hospitalisation ou de l’admission dans un programme de réadaptation en milieu communautaire.
- Proportion de personnes atteintes d’un déficit cognitif post-AVC qui ont été orientées vers des services de réadaptation cognitive en milieu hospitalier ou en consultation externe (programmes en établissement ou programmes communautaires).
- Temps médian qui s’écoule entre l’orientation vers des services de réadaptation cognitive et le commencement de celle-ci.
Indicateurs axés sur la personne
- Qualité de vie après un diagnostic de déficit cognitif post-AVC selon une auto-évaluation longitudinale effectuée au moyen d’un outil de mesure validé.
- Résultats fonctionnels après un diagnostic de déficit cognitif post-AVC, mesurés de façon longitudinale.
Les ressources et les outils ci-dessous, qui sont externes à Cœur + AVC et aux Recommandations, peuvent être utiles à la mise en œuvre des soins de l’AVC. Cependant, leur présence ne constitue pas une approbation réelle ou implicite par l’équipe des pratiques optimales de soins de l’AVC ni par Cœur + AVC. Nous vous encourageons à examiner ces ressources et ces outils d’un œil critique et à les mettre en œuvre dans votre pratique à votre discrétion.
Renseignements destinés aux prestataires de soins de santé
- Recommandations canadiennes pour les pratiques optimales de soins de l’AVC : Module sur les déficits cognitifs d’origine vasculaire
- Recommandations canadiennes pour les pratiques optimales de soins de l’AVC : Module Réadaptation, rétablissement et participation communautaire après un AVC – Première partie : Planification de la réadaptation post-AVC pour la prestation de soins optimaux et Deuxième partie : Prestation de soins de réadaptation post-AVC pour optimiser le rétablissement des capacités fonctionnelles, mise à jour de 2025.
- Cœur + AVC. Agir pour des soins de l’AVC optimaux communautaires et de longue durée : une ressource pour les prestataires de soins de santé
- Vascular Harmonization Guidelines (en anglais seulement)
- Evidence-based Review of Post-Stroke Cognitive Disorders (EBRSR) (en anglais seulement)
- CanStroke Essais post-AVC
- Canadian Consensus Conference on Diagnosis and Treatment of Dementia (CCCDTD5). Guidelines for management of vascular cognitive impairment (en anglais seulement)
- SIGN (Scottish Intercollegiate Guidelines Network) 168 : Assessment, diagnosis, care and support for people with dementia and their carers (en anglais seulement)
- AHA/ASA Scientific Statement on Vascular Contributions to Cognitive Impairment and Dementia (en anglais seulement)
- NHS Psychological care after stroke (en anglais seulement)
- Info AVC. Évaluations par sujet – Cognition
- Info AVC. Réadaptation cognitive
- Aphasia Institute (en anglais seulement)
- Info AVC
Ressources destinées aux personnes ayant subi un AVC, à leur famille et à leurs aidantes et aidants
- Cœur + AVC. Infographie sur les déficits cognitifs d’origine vasculaire et carte du parcours
- Cœur + AVC. Signes de l’AVC
- Cœur + AVC. Existe-t-il d’autres signes de l’AVC que VITE?
- Cœur + AVC. Votre cheminement après un AVC
- Cœur + AVC. Liste de vérification après un AVC
- Cœur + AVC. Infographie sur la réadaptation et le rétablissement
- Cœur + AVC. Infographie sur les transitions et la participation communautaire
- Cœur + AVC. Aide à l’autogestion après un AVC : liste de vérification pour les patients, les familles et les aidants
- Cœur + AVC. Aide-mémoire pour les soins de santé virtuels
- Cœur + AVC. Rétablissement et soutien
- Cœur + AVC. Déficit cognitif d’origine vasculaire
- Cœur + AVC. Dépression, énergie, réflexion et perception
- Cœur + AVC. Soutien pour les aidantes et aidants
- Cœur + AVC. Reconnaître et gérer le stress
- Cœur + AVC. Soutien en ligne et soutien par les pairs
- Cœur + AVC. Répertoire des services et ressources
- New Zealand Stroke Education (charitable) Trust. Stroke Recovery Videos (en anglais seulement)
- CanStroke Essais post-AVC. Outils et ressources
- Info AVC
Evidence Table and Reference List 3
Cognitive Rehabilitation
The incidence of post-stroke cognitive impairment during the first year following stroke is estimated at 38% 68 but may be affected by factors such as pre-stroke cognition, stroke severity, stroke type, and assessment method. Cognitive rehabilitation interventions typically focus on common deficits of attention, memory or executive function. In general, interventions may be considered to have one of two objectives: 1) to reinforce or re-establish previous behavioural skills or function (e.g., to remediate with computerized exercises) or 2) to teach compensatory mechanisms (e.g., strategy training) that may be either internal or external to the individual. 69
In a systematic review including the results of 64 RCTs, including 4,005 individuals with/without cognitive impairment following stroke, trials compared cognitive rehabilitation strategies to improve cognitive function with a control group. 70 In 21 studies, multiple component interventions were assessed and included physical activity, lifestyle modifications, rhythm and music therapy, patient and family member education, gait training, computer assisted rehabilitation training, acupuncture, sensory training, and aerobic exercise, among others. Multiple component interventions were associated with higher mean Montreal Cognitive Assessment (MoCA) scores, in patients who had sustained a stroke ≤3 months previously (MD=1.56, 95% CI, 0.69 to 2.43), improved measures of memory, (SMD=0.49, 95% CI, 0.27 to 0.72), and better functional status (SMD= 0.33, 95% CI, 0.05–0.62), compared with individuals receiving standard care. There were no significant differences between groups comparing traditional cognitive rehabilitation interventions with a standard control group in any of the outcomes assessed (general cognitive functioning, memory, executive function, or attention), nor was there a difference between groups comparing cognitive rehabilitation interventions vs. wait list control (memory). Rogers et al. 71 included the results of 22 RCTs including 1,098 persons with cognitive deficits following stroke. Trials compared cognitive remediation strategies vs. treatment as usual, placebo, or a waitlist control. Types of interventions included computer training (n=8), therapist led interventions (n=7), pen/paper or workbook (n=3), and group therapy (n=4). Overall, cognitive rehabilitation was associated with a small overall effect (Hedges’ g=0.48, 95% CI 0.35–0.60). Domains in which cognitive rehabilitation had the greatest impacts were visio-spatial (Hedges’ g= 0.75, 95% CI 0.18-1.31) and language (Hedges’ g=0.66, 95% CI 0.35-0.96).
Rehabilitation of executive function
Evidence for the effectiveness of the rehabilitation of executive function and problem solving is less compelling. Rozental-Iluz et al. 72 reported no significant differences between groups in mean scores of The Executive Function Performance Test following 3 months of participation in an interactive video-game group intervention, compared with persons randomized to a traditional group intervention for motor recovery at least 6 months post stroke. A Cochrane review 73 included the results of 19 RCTs of persons with stroke and other acquired brain injuries. Thirteen trials examined strategies restoring components of executive function (restorative and compensative interventions). No significant treatment effects were reported with respect to concept formation, planning, flexibility, working memory, or extended ADLs between intervention and control groups. Poulin et al. 74 included 10 studies examining cognitive rehabilitation strategies to remediate executive function impairments. Nine studies examined an intervention provided during the chronic phase of care. The authors concluded that there is limited evidence to suggest that problem-solving strategies and paging systems are associated with significant improvement in performance on functional tasks that involve executive control, compared to no treatment.
Rehabilitation of attention deficits
A Cochrane review 75 included the results of 6 RCTs evaluating interventions designed to either restore attentional functions or provide compensatory strategies for persons with attention deficits post stroke that were provided for 3 to 11 weeks. At the end of the treatment period, cognitive rehabilitation was not associated with significantly greater improvement in measures of subjective reports of global attention (SMD=0.53, 95% CI -0.03 to 1.08, p=0.06), or with significant long-term improvements (>3 months following the end of treatment) on global attention functions (SMD= 0.16, 95% CI -0.23 to 0.56, p=0.41). In no trials were objective measures of global attention reported, either immediately after treatment, or long-term. Cognitive rehabilitation was associated with significantly greater improvement on divided attention, measured using the Paced Auditory Serial Addition Test (SMD= 0.67, 95% CI 0.35 to 0.98, p<0.001). There were no significant effects on other domains of attention associated with cognitive rehabilitation.
Rehabilitation of memory deficits
In a Cochrane review, das Nair et al. 76 included the results of 13 RCTs (n=514) examining various memory rehabilitation strategies in persons with memory problems following stroke. Interventions included computerized memory training, strategy training, the use of external memory aides and imagery mnemonics. Memory training was associated with significant improvements in short-term subjective memory measures (SMD= 0.36, 95% CI 0.08-0.64, p=0.01), but not objective memory measures. Training was also not associated with long-term effects of either subjective or objective memory measures, assessed 3-7 months following treatment. Memory self-efficacy training was reported to improve subjective daily memory reports and quality of life in one RCT with 153 stroke patients in the chronic phase of stroke, 77 with benefits persisting at 6 and 14 months. 78
Physical activity
Physical activity may also be beneficial for the rehabilitation of cognitive impairment post stroke. Oberlin et al. 79 included the results of 14 RCTs and reported a small to moderate mean effect size (Hedges’ g =0.304, 95% CI 0.14–0.47, p<0.001). Cumming et al. 80 included 9 trials investigating the effect of exercise on cognition in stroke patients, also reported a significant, but small, pooled treatment effect (SMD= 0.2, 95%, CI 0.04 to 0.36, p=0.015).
Virtual reality (VR)
Zang et al. 81 included 23 RCTs including 894 patients recovering from stroke. Participants in these trials were randomized to receive usual care or VR-based interventions (single, or multiple-component interventions) using a screen or a head-mounted device, including games with immersive, semi-immersive, and non-immersive systems, simulating virtual environments. Interventions were provided for an average of 4 weeks (2-5x/week). VR interventions were not associated with significant improvements in global cognition or attention but were associated with significant improvements in executive function (SMD=0.88, 95% CI 0.6 to 1.70), and memory (SMD=1.44, 95% CI 0.21 to 2.68).
Computer-based training
Two recent systematic reviews examined outcomes in cognitive function following rehabilitation using commercially available computer assisted cognitive rehabilitation. Mingming et al. 82 included the results from 10 RCTs including 600 adults with post-stroke cognitive impairments. Participants were randomized to receive computer-based cognitive training (CBCT), using commercially available systems (e.g., RehaCom) or usual cognitive rehabilitation. The duration of therapy ranged from 7 to 60 hours. The training dose and frequency in most studies was 30 min per session with 5 sessions per week. Pooling the results from 6 trials, CBCT was not associated with significant improvement in overall cognition (SMD=0.59, 95% CI -0.06 to 1.24). In contrast, Nie et al. 83 included 32 RCTs in which 1,837 participants, were also randomized to receive computer-assisted cognitive rehabilitation (CACR) using commercially available systems or usual cognitive rehabilitation. CACR was associated with significant improvement in MoCA scores (MD= 2.67, 95% CI 2.21 to 3.13), Mini Mental State Examination scores (MD= 2.51, 95% CI 1.94 to 3.08), Loewenstein Occupational Therapy Cognitive Assessment scores (MD= 8.63, 95% CI 4.99 to 12.28) and Functional Independence Measure and Barthel Index scores at the end of treatment.
Sex & gender considerations
Exalto et al. 84 reported an equal percentage of men and women experienced post-stroke cognitive impairment, (51%), when assessed within 15 months of stroke; however, there were sex differences within the cognitive domains. Compared with women, men had lower odds of impairment of attention and execute function (24% lower) and language (33% lower), while their odds of verbal memory impairment were 43% higher. There were no significant differences between the sexes in information processing speed, language, visuospatial perception/construction, and visuospatial memory. No sex & gender differences were found with respect to response to interventions for cognitive rehabilitation.