Aperçu, méthodologie et transfert des connaissances
Aperçu, méthodologie et transfert des connaissances

Aperçu, méthodologie et transfert des connaissances

7e édition, MISE À JOUR 2019


Aperçu

Les Recommandations canadiennes pour les pratiques optimales de soins de l’AVC (les « Recommandations ») offrent des lignes directrices actualisées et fondées sur des données probantes pour la prévention et la prise en charge de l’AVC, et promeuvent le rétablissement optimal et la réintégration des personnes qui ont vécu un AVC (patients, familles, aidants). Les Recommandations sont maintenant sous la direction de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada (« Cœur + AVC ») et sollicitent plus de 200 bénévoles à travers le pays et dans le monde entier qui ont de l’expérience avec l’AVC ou qui en ont été affectés.

Les Recommandations offrent une série de principes directeurs communs pour la prestation de soins de l’AVC et décrivent l’infrastructure nécessaire en ce qui concerne le système, ainsi que les protocoles et les processus cliniques essentiels afin d’obtenir et d’améliorer les services de soins de l’AVC intégrés, efficaces et de haute qualité pour toute la population. Grâce à des innovations intégrées dans les pratiques optimales de soins de l’AVC, ces lignes directrices contribuent à la réforme du système de santé au Canada et sur le plan international.

Les Recommandations s’adressent à tous les fournisseurs de soins issus de différentes disciplines du domaine de la santé et qui sont responsables de la planification, de la prestation et du suivi de soins de l’AVC de qualité.

Cœur + AVC travaille étroitement avec des intervenants et des partenaires nationaux et provinciaux afin d’élaborer et de mettre en œuvre une approche coordonnée et intégrée de prévention et de traitement de l’AVC, ainsi que de réadaptation et de réintégration des patients à la communauté dans chaque province et territoire au Canada. La diffusion et l’adoption de ces recommandations ont pour but de promouvoir et d’appuyer des soins de l’AVC fondés sur des données probantes partout au Canada, d’augmenter la capacité pour offrir des services en soins de l’AVC, de réduire les variations dans les soins fournis aux survivants d’un AVC, et de diminuer l’écart entre les connaissances actuelles et la pratique clinique. Les Recommandations sont élaborées et présentées dans le cadre d’un modèle d’amélioration continue, et sont rédigées à l’intention des planificateurs, des bailleurs de fonds et des administrateurs du système de santé ainsi que des professionnels de la santé, qui ont tous un rôle important à jouer dans l’optimisation de la prévention et des soins de l’AVC, et qui sont responsables des résultats. Une solide base de littérature scientifique sur l’AVC sert à orienter l’optimisation de la prévention et des soins de l’AVC. Plusieurs outils de mise en œuvre sont disponibles pour faciliter le transfert des connaissances dans la pratique, et sont utilisés en combinaison avec des programmes de perfectionnement professionnel actif. En surveillant le rendement, l’impact du respect des pratiques optimales est évalué et les résultats servent ensuite à orienter l’amélioration continue. Les activités récentes de surveillance de la qualité des soins de l’AVC ont permis d’obtenir des résultats convaincants qui continuent d’appuyer l’adoption de pratiques optimales fondées sur des données probantes pour organiser et offrir des soins de l’AVC au Canada.

Avis de non-responsabilité +-

Les Recommandations canadiennes pour les pratiques optimales de soins de l’AVC visent à appuyer l’adoption de pratiques optimales de soins de l’AVC au Canada. Les systèmes de soins de santé, les organismes du secteur de la santé et les organisations professionnelles, ainsi que les lois et les normes, peuvent varier d’une province à l’autre. Les présentes Recommandations fournissent une orientation à l’échelle nationale; elles ne tiennent pas compte, dans l’ensemble, des variations des lois ou des normes provinciales. Elles ne visent pas à remplacer une loi provinciale ou locale ou une norme organisationnelle ou professionnelle. Dans le cadre de l’examen et de la mise en œuvre de ces Recommandations, les utilisateurs sont encouragés à consulter et à suivre toutes les lois ou normes appropriées.

Méthodologie des pratiques optimales de soins de l’AVC +-

Méthodologie

Le processus d’élaboration et de mise à jour des Recommandations canadiennes pour les pratiques optimales de soins de l’AVC (les « Recommandations ») repose sur un ensemble de principes qui doivent être appliqués à toutes les activités des groupes de rédaction. Ces principes stipulent que toutes les Recommandations doivent être :

  • appuyées par des données probantes ou par un fort consensus qu’elles sont des moteurs essentiels pour offrir des soins de l’AVC de haute qualité;
  • cruciales pour faciliter l’amélioration du système de santé;
  • conformes à d’autres recommandations canadiennes de pratiques optimales liées aux soins de l’AVC, c’est-à-dire les recommandations en matière de gestion de l’hypertension, du diabète et de la dyslipidémie, afin de minimiser l’ambiguïté et les contradictions pour les cliniciens de première ligne;
  • représentatives, dans leur totalité, de l’ensemble des soins de l’AVC.

La méthodologie utilisée pour mettre à jour les Recommandations inclut douze étapes distinctes qui garantissent un processus complet et rigoureux. La méthodologie détaillée et les étapes de l’élaboration et de la diffusion des Recommandations sont présentées dans le manuel Aperçu et méthodologie des Recommandations canadiennes pour les pratiques optimales de soins de l’AVC.

Mises à jour et révisions

Les Recommandations font l’objet d’une évaluation en bonne et due forme et d’une mise à jour de l’ensemble des chapitres tous les deux à trois ans. Depuis leur entrée en vigueur en 2006, les Recommandations ont été actualisées et enrichies en 2008, en 2010, en 2012 et en 2015. Nous en sommes actuellement aux dernières étapes du cycle de mise à jour pour la période de 2016 à 2018, et le lancement du cycle de la période de 2019 à 2021 a été effectué en janvier 2019.
 
Puisque les données probantes de recherche en matière de soins de l’AVC sont très dynamiques et évolutives, un protocole a été mis en place pour tenir compte des données émergentes en temps opportun. Lorsque de nouvelles données probantes sont susceptibles d’avoir des répercussions sur les lignes directrices, le groupe de rédaction concerné est avisé afin de les examiner et de prendre des décisions quant à leur incidence sur les recommandations actuelles. Toute mise à jour proposée est soumise au même processus rigoureux de révision qui doit être suivi pour l’ensemble des chapitres. Le cas échéant, l’équipe responsable des Recommandations doit publier un bulletin provisoire pour signaler toute révision hors cycle préalablement approuvée. Ces bulletins doivent être incorporés aux mises à jour subséquentes.

Contributeurs aux pratiques optimales de soins de l’AVC

Les pratiques optimales de soins de l’AVC est une initiative de Cœur + AVC en collaboration avec le Consortium Neurovasculaire Canadien et un nombre important de bénévoles siégeant sur nos comités aviseurs et d’écriture. Parmi ces bénévoles, on compte des experts dans le domaine de la prestation de soins de l’AVC, de l’épidémiologie, du développement de lignes directrices, des changements de systèmes, ainsi que des personnes qui ont une expérience vécue de la maladie en tant que survivant d’un AVC ou à titre d’aidant naturel pour une personne vivant avec les séquelles d’un AVC. Tous les membres du comité aviseur et des comités d’écriture des pratiques optimales de soins de l’AVC doivent déclarer tout conflit d’intérêt avant de collaborer aux travaux. 

La liste des membres du comité consultatif canadien sur les pratiques optimales en matière de soins de l’AVC et du Comité consultatif canadien sur la qualité des soins de l’AVC est disponible ici.

La liste des membres des comités d’écriture des pratiques optimales de soins de l’AVC est disponible ici.

Contributeurs aux pratiques optimales de soins de l’AVC +-

Les pratiques optimales de soins de l’AVC est une initiative de Cœur + AVC en collaboration avec le Consortium Neurovasculaire Canadien et un nombre important de bénévoles siégeant sur nos comités aviseurs et d’écriture. Parmi ces bénévoles, on compte des experts dans le domaine de la prestation de soins de l’AVC, de l’épidémiologie, du développement de lignes directrices, des changements de systèmes, ainsi que des personnes qui ont une expérience vécue de la maladie en tant que survivant d’un AVC ou à titre d’aidant naturel pour une personne vivant avec les séquelles d’un AVC. Tous les membres du comité aviseur et des comités d’écriture des pratiques optimales de soins de l’AVC doivent déclarer tout conflit d’intérêt avant de collaborer aux travaux. 

La liste des membres du comité consultatif canadien sur les pratiques optimales en matière de soins de l’AVC et du Comité consultatif canadien sur la qualité des soins de l’AVC est disponible ici.

La liste des membres des comités d’écriture des pratiques optimales de soins de l’AVC est disponible ici.

 
Impact de l’AVC au Canada +-
  • Le coût de l’AVC au plan humain est incalculable.
  • Chaque année, les hôpitaux du Canada prennent en charge environ 62 000 patients victimes d’un accident ischémique transitoire (AIT) ou d’un AVC ischémique ou hémorragique.
  • En outre, on estime que, pour chaque AVC symptomatique, neuf AVC silencieux entraînent des déficits cognitifs d’origine vasculaire dont l’intensité peut varier de troubles subtils dans la fonction et les processus cognitifs à des cas de démence graves.
  • L’AVC et d’autres problèmes vasculaires cérébraux sont la troisième cause de décès au Canada.
  • L’AVC est la principale cause d’incapacités chez les adultes, et au pays, environ 405 000 personnes vivent avec les séquelles d’un AVC.
  • Environ 60 % des patients ayant subi un AVC conservent une incapacité et plus de 40 % sont marqués par une incapacité modérée ou grave qui nécessite une réadaptation intense et du soutien au sein de la communauté. Au pays, 19 % des survivants d’AVC ont eu accès aux services de réadaptation post-AVC en 2016 et 10 % ont été admis dans un établissement de soins de longue durée. Après un AVC, les cellules cérébrales meurent au rythme de 1,9 million par minute.
  • L’AVC coûte environ 3,6 milliards de dollars par an en soins de santé et en pertes de revenu pour l’économie.
  • Bien qu’il existe de nombreuses interventions éprouvées en matière de prévention, de traitement et de rétablissement de l’AVC, elles ne sont pas mises en application de façon cohérente ni de façon systématique.

  • Plus de 10 000 enfants âgés de 0 à 18 ans vivent avec les séquelles d’un AVC au Canada.


     
Le thème de la sixième édition des Recommandations est : Partenariats et collaborations. +-

Ce thème insiste sur l’importance de l’intégration et de la coordination à travers tout le système de soins de santé afin de garantir des soins opportuns et efficaces aux patients atteints d’AVC pour optimiser le rétablissement.

La participation de survivants de l’AVC, de leur famille et de leurs aidants, est essentielle aux collaborations et partenariats et souligne l’importance d’une approche axée sur le patient et sa famille dans la prestation des soins de l’AVC.

Collaborer avec les membres interprofessionnels de l’équipe de soins de l’AVC, les autres groupes de soins vasculaires, les services médicaux d’urgence (SMU), les fournisseurs de soins communautaires, les éducateurs, les chercheurs, les bailleurs de fonds, planificateurs et gestionnaires des systèmes de soins de santé, renforceront notre capacité à réduire la prévalence du facteur de risque, l’incidence, la morbidité, et la mortalité associée à l’AVC.

Les personnes qui vivent un AVC souffrent souvent d’autres problèmes de santé ou de maladies, ce qui augmente les défis et la complexité de la gestion approfondie de l’AVC. Les partenariats et collaborations avec les fournisseurs des soins de santé issus de différentes spécialités sont essentiels pour veiller à ce que les personnes avec multimorbidités aient un contrôle optimal de chaque maladie, ne soient pas ignorées, ne reçoivent pas de traitements conflictuels ou contre-indiqués, et reçoivent le soutien pour naviguer à travers le système de soins de santé.

Les partenariats et collaborations sont aussi nécessaires pour appuyer les soins de l’AVC dans les régions rurales et éloignées où les services de base pour l’AVC ne sont peut-être pas disponibles. Il est possible que les personnes qui subissent un AVC dans ces régions n’aient pas accès aux stratégies optimales en matière de traitement, ce qui peut occasionner de pires résultats.

Ce thème s’aligne avec la priorité de mission de Cœur + AVC Promouvoir le rétablissement, et s’intègre à chaque chapitre de la mise à jour 2016-2018 des Recommandations.

Activités de transfert des connaissances +-

Cœur + AVC mène des activités de formation professionnelle ciblant les dirigeants du système de santé et les membres des équipes interdisciplinaires qui procurent des soins aux personnes ayant subi un AVC. La fondation offre des occasions d’apprentissage portant sur la prestation de soins de l’AVC pour tout le continuum de soins. Voici les principales activités de sensibilisation de la fondation :

  • Séries de webinaires portant sur les pratiques optimales de soins de l’AVC – ce sont des webinaires réguliers axés sur les dernières mises à jour apportées aux Recommandations qui visent aussi à approfondir les données probantes et les pratiques actuelles en abordant des sujets précis ayant trait à l’AVC. Les présentations sont faites par des experts afin d’accroître les connaissances et d’appuyer la mise en place de recommandations pour les pratiques optimales de soins de l’AVC. Les webinaires sont enregistrés et archivés. Veuillez consulter la page des webinaires pour obtenir la liste des présentations à venir et des enregistrements archivés.
  • Ressources de mise en œuvre – il s’agit d’un éventail de ressources pour consultation rapide, de programmes de formation et de liens vers des outils d’échange de connaissances de haute qualité qui sont présentés dans chaque section des Recommandations, et des ressources développées par Cœur + AVC accessibles à partir de la page des ressources pour les professionnels.
  • Le Congrès canadien de l’AVC – c’est le premier congrès au pays portant sur l’AVC. Il est coorganisé par la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC et le Consortium Neurovasculaire Canadien. Les objectifs du congrès sont de présenter un événement éducatif de haute tenue en vue d’améliorer la capacité d’intervention et la qualité des soins de l’AVC au Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez la page des événements.
  • Mise à jour clinique – il s’agit d’un événement de formation de deux jours qui incite les participants à adopter, dans leur pratique axée sur les patients, les connaissances cliniques, lignes directrices et connaissances pratiques les plus récentes en matière de prévention, de diagnostic, d’évaluation et de prise en charge des maladies cardiovasculaires et vasculaires cérébrales. La mise à jour clinique a été conçue pour les dispensateurs de soins de santé de tout le continuum de soins, en particulier les professionnels de soins de santé primaires et les fournisseurs en milieu communautaire de tous les domaines de spécialité et disciplines, qui prennent en charge des patients aux prises avec une maladie du cœur, des déficits cognitifs d’origine vasculaire, ou les séquelles d’un AVC.
Glossaire +-

Accident ischémique transitoire (AIT) : L’accident ischémique transitoire (souvent appelé « mini-AVC ») est un diagnostic clinique qui désigne un bref épisode de dysfonctionnement neurologique causé par l’ischémie focale d’une partie du cerveau, de la rétine ou de la moelle épinière, avec des symptômes cliniques et une absence d’infarctus cérébral à l’imagerie (Easton, 2009; Sacco et coll., 2013). L’accident ischémique transitoire et l’AVC ischémique aigu mineur s’inscrivent dans un continuum. Les symptômes de l’accident ischémique transitoire disparaissent complètement en 24 heures (généralement en une heure). Des symptômes qui persistent au-delà de 24 heures seraient considérés comme des symptômes d’AVC et non d’accident ischémique transitoire. Un accident ischémique transitoire est important, car il peut être un avertissement d’un épisode futur d’AVC. Les patients et les professionnels de la santé devraient réagir à un accident ischémique transitoire aigu comme une urgence potentielle. L’AIT et l’AVC ischémique aigu mineur suivent un continuum, que la durée des symptômes à elle seule ne permet pas de les distinguer. 

Activateur tissulaire du plasminogène (tPA) : Médicament qui brise les caillots sanguins utilisé pour traiter la crise cardiaque et l’AVC ischémique. (tissue plasminogen activator)

Activité : Exécution d’une tâche ou d’une action par un individu. Sur le plan des activités, les restrictions sont des difficultés qu’éprouve une personne à accomplir certaines tâches. (activity)

Activités de la vie quotidienne (AVQ) : Soins personnels de base, c’est-à-dire, se nourrir, se laver et prendre sa douche, soigner son apparence, marcher, se lever d’une chaise et utiliser la toilette. (activities of daily living)

Agent thrombolytique : Substance (médication) servant à dissoudre ou à briser un caillot sanguin. (thrombolitic agent)

Agnosie : Incapacité de reconnaître les sons, les odeurs, les objets ou les parties du corps (de soi ou d’autres) malgré l’absence de déficits sensoriels primaires. (agnosia)

Un aidant est un membre de la famille ou un ami qui n’est pas rémunéré et qui participe aux soins d’une personne ayant subi un AVC, tout au long de la maladie et du rétablissement. Il contribue à de nombreux aspects des soins, y compris les activités de la vie quotidienne ou domestique, les soins de santé, le soutien émotionnel, la défense des intérêts, la réadaptation, la réintégration communautaire et le retour aux responsabilités quotidiennes. En tant que membre à part entière de l’équipe de soins, il a besoin d’être reconnu et soutenu dans son rôle d’aidant et dans sa capacité à assurer diverses facettes de soins.

Alimentation entérale :Introduction directe, à l’aide d’une sonde, d’aliments dans la voie digestive. (enteral feeding)

Antiplaquettaires : Agents qui inhibent l’agrégation des plaquettes sanguines. Ces agents sont utilisés pour la prévention de l’AVC ischémique chez les patients à risque élevé. (antiplatelet agents)

Anxiété : L’anxiété après un AVC est caractérisée par un sentiment de tension, une appréhension ou une inquiétude extrêmes, et des manifestations physiques comme une tension artérielle plus élevée. Les troubles anxieux se manifestent lorsque les symptômes deviennent excessifs ou chroniques. Dans la littérature qui porte sur la vie après un AVC, l’anxiété a été définie par l’examen de la présence et de la gravité des symptômes à l’aide d’échelles de dépistage et d’évaluation (comme la Hospital Anxiety and Depression Scale) ou par la définition des syndromes à l’aide de critères diagnostiques (p. ex., troubles paniques, trouble d’anxiété généralisée, trouble d’anxiété sociale).

Apathie : Elle est habituellement définie comme un syndrome multidimensionnel de la diminution des comportements, des émotions et de la cognition guidés par un but (Sachdev, 2017; Chen, 2018). Les personnes atteintes manifestent une perte de motivation, d’inquiétude, d’intérêt et de réaction émotionnelle, entraînant une perte d’initiative, une interaction diminuée avec leur environnement et un intérêt réduit à l’égard de leur vie sociale. L’apathie peut nuire au rétablissement après un AVC. Elle peut survenir comme syndrome indépendant, mais elle peut aussi être un symptôme de la dépression ou de la démence (Marin, 1991; Starkstein, 2008). L’apathie survient chez 29 % à 40 % des personnes  qui ont subi un AVC (van Dalen 2013).

Aphasie : Perte de la capacité de parler ou de comprendre le langage par suite d’une lésion affectant les zones spécialisées du cerveau responsables de ces fonctions, qui empêche le patient de s’exprimer, de comprendre ou de lire et d’écrire. (aphasia)

Apraxie : Anomalie de la planification et du séquençage des mouvements qui n’est pas attribuable à la faiblesse, à l’incoordination ou à l’anesthésie. (apraxia)

L’autogestion de la maladie fait référence à la capacité d’une personne de prendre en charge sa santé après un AVC afin d’optimiser sa réadaptation et de prévenir les récidives. Elle comprend les connaissances, les compétences, les attitudes et les comportements qui peuvent améliorer le sentiment d’efficacité personnelle en matière de gestion des changements de nature physique et cognitive et du mode de vie. Elle implique la participation active de la personne, de la famille et des aidants et peut comprendre un plan élaboré en collaboration avec les fournisseurs de soins.

Autre niveau de soins : Un patient qui passe à un autre niveau de soins a terminé la phase aiguë de son traitement, mais continue à occuper un lit de soins aigus en attente d’une place dans une autre cadre de soins (unité de soins chroniques, établissement pour personnes âgées, maison de soins infirmiers, programme de soins à domicile, etc.). Cette classification s’applique lorsque le médecin du patient prescrit un changement de niveau de soins et demande que le patient quitte les soins aigus. Un patient est parfois admis en tant que patient nécessitant un autre niveau de soins en raison d’un manque de disponibilité. (alternate level of care)

AVC (accident vasculaire cérébral) : Lésion subite et inattendue de neurones du cerveau qui provoque des symptômes qui persistent plus de 24 heures dans les parties du corps contrôlées par ces neurones. L’AVC survient lorsque l’approvisionnement sanguin d’une partie du cerveau est perturbé soudainement par l’occlusion d’une artère ou une hémorragie dans le cerveau (Clinical Guidelines for Acute Stroke Management, Australie). (stroke)

AVC cryptogénique : L’AVC cryptogénique est défini comme un infarctus cérébral qui n’est pas clairement attribuable à une cardioembolie nettement définie, une athérosclérose des grandes artères, une maladie des petites artères ou une autre cause connue malgré des recherches approfondies (Saver et coll., 2017). Ce groupe représente 25 à 40 % de tous les AVC (Saver, 2016; Yaghi et coll., 2017).

AVC hémorragique : AVC causé par la rupture d’un vaisseau sanguin dans le tissu cérébral, l’espace sous-arachnoïdien ou l’espace intraventriculaire.

Base de données sur les congés des patients (BDCP) : Base de données sur les congés des patients partout au Canada. La base de données est maintenue par l’Institut canadien d’information sur la santé, qui reçoit les informations directement de tous les hôpitaux de chaque province et territoire, sauf du Québec. La base de données contient des données démographiques, administratives et cliniques sur les congés des hôpitaux (soins de courte durée aux patients hospitalisés, aux malades chroniques et de réadaptation) et les chirurgies d’un jour au Canada. (Discharge Abstract Datebase)

Biofeedback (rétroaction biologique) : Technique de surveillance des fonctions physiologiques, fournissant une rétroaction qui peut comprendre des intrants somatosensoriels, visuels et auditifs. (biofeedback)

Centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) : Établissement qui assure la prestation des soins de réadaptation, de rétablissement ou infirmiers continus spécialisés à des résidents qui ont besoin d’aide pour accomplir les activités de la vie quotidienne. (long-term care home)

Centres complets de soins de l’AVC : Centres dotés des ressources et de la main-d’œuvre spécialisées nécessaires et accessibles en tout temps (24 heures sur 24, 7 jours sur 7) pour l’évaluation et la prise en charge des patients de l’AVC. Ces établissements disposent de protocoles pour l’AVC rédigés spécifiquement à l’intention des services d’urgence, des unités de soins et des services de réadaptation; ils ont la capacité d’offrir un traitement thrombolytique aux patients victimes de l’AVC ischémique qui sont de bons candidats pour ce type d’intervention; on y retrouve des appareils pour les épreuves d’imagerie neurovasculaire et les experts qui peuvent en interpréter les résultats sans délai et des processus coordonnés de transfert des patients vers des services permanents chargés de la réadaptation, de la prévention secondaire et de la réintégration en milieu communautaire. Les centres complets de soins de l’AVC disposent également de services de neurochirurgie et de radiologie interventionnelle. Ils exercent un rôle de tout premier plan dans l’établissement de partenariats avec les autres hôpitaux locaux en vue d’appuyer leurs services de soins de l’AVC. Ces centres doivent également être dotés d’un système de mesure du rendement afin de surveiller la qualité des soins de l’AVC et les résultats de santé des patients. (comprehensive stroke centres)

Clinique de prévention de l’AVC : Clinique offrant des services complets de prévention de l’AVC à des patients qui n’ont pas été hospitalisés lors de leur consultation au service d’urgence. Les cliniques de prévention proposent une approche interdisciplinaire en équipe de soins et sont en général subventionnées de manière à pouvoir offrir les services d’une infirmière en pratique avancée, d’une secrétaire médicale et d’un psychologue du comportement ou d’un ergothérapeute. (Stroke Prevention Clinic)

Cognitif : Relatif à la capacité de penser, de se souvenir et de résoudre des problèmes. (cognitive)

La communauté se définit comme l’environnement de soins physique et social dans lequel une personne peut vivre après avoir subi un AVC. Elle comprend tout milieu non hospitalier où quelqu’un réside et reprend ses activités et ses responsabilités quotidiennes après un AVC, comme une maison familiale, une résidence-services, un établissement de soins de longue durée ou d’autres milieux résidentiels.

Comorbidité : Effet ou présence d’autres maladies ou troubles de la santé dont un patient peut être atteint en plus de sa maladie principale. (comorbid condition)

Congé hâtif avec soutien : Les services permettant au patient de quitter l’hôpital plus tôt que d’habitude grâce au soutien qu’offrent des équipes interdisciplinaires structurées durant la période de l’hospitalisation et durant les premières semaines à domicile. Le congé hâtif avec soutien modifie le cheminement clinique conventionnel en vue d’offrir des services plus acceptables aux patients qui entreprennent une réadaptation. (early supported discharge)

Consultation par Télé-AVC : non planifiée et souvent urgente. L’accès aux services de TéléAVC non planifiés exige une disponibilité 24 heures par jour et 7 jours par semaine, et survient généralement dans le service d’urgence, mais peut aussi survenir n’importe où.

Le coordonnateur de cas des services pour l’AVC est  une personne qui offre un soutien et des conseils exhaustifs en matière de prise en charge aux personnes ayant subi un AVC, aux proches et aux aidants. Pour favoriser la qualité de vie, le coordonnateur prodigue des conseils tout au long du processus de rétablissement après un AVC par l’éducation et la coordination pour un meilleur accès aux services de soins de santé et aux autres ressources nécessaires.

Déficience : Problème affectant la structure du corps (p. ex., la perte d’un membre) ou la façon dont le corps ou l’une de ses parties fonctionne (p. ex., l’hémiplégie). (impairment)

Les déficits cognitifs d’origine vasculaire sont associés à un éventail de déficits cognitifs, nouveaux ou aggravés, provoqués ou accélérés par un accident vasculaire cérébral (Paradise & Sachdev 2019).

  1. Déficits cognitifs : Le modèle des déficits cognitifs nouveaux ou aggravés, dans les DCV, peuvent inclure un ou l’ensemble des domaines cognitifs, y compris les fonctions exécutives, l’attention, la mémoire, le langage ou la perception, ainsi que les syndromes focaux d’un AVC (telles l’aphasie ou la négligence spatiale). 
  2. Accident vasculaire cérébral : L’étiologie prédominante est la pathologie vasculaire, laquelle peut prendre différentes formes (symptomatique ou silencieuse), y compris des infarctus corticaux ou sous-corticaux, des infarctus stratégiques, la maladie des petits vaisseaux avec lésions de la substance blanche, les infarctus lacunaires et les hémorragies cérébrales. Différentes affections peuvent provoquer ces maladies, par exemple un accident vasculaire cérébral, l’insuffisance cardiaque, le diabète et l’hypertension artérielle. Ces troubles peuvent survenir isolément, révéler ou accélérer d’autres processus neurodégénératifs, comme la maladie d’Alzheimer, et entraîner une pathologie mixte (aussi appelée démence mixte).

Déficits cognitifs : Le modèle des déficits cognitifs dans les déficits cognitifs d’origine vasculaire peut comprendre tous les domaines cognitifs (voir Sachdev et coll., 2014, tableau 1). Les domaines les plus fréquemment touchés sont l’attention, la vitesse de traitement et les fonctions exécutives frontales (qui comprennent des fonctions comme la planification, la prise de décisions, le jugement, la correction d’erreurs, l’incapacité de poursuivre une tâche fixée ou de passer à une autre, et une déficience de la capacité de manipuler l’information, p. ex., mémoire de travail). D’autres domaines cognitifs qui peuvent être touchés comprennent l’apprentissage et la mémoire (mémoire immédiate, récente et de reconnaissance), le langage (expression orale du langage, capacité de compréhension, dénomination, grammaire et syntaxe), les habiletés visuo-constructives et perceptuelles, la praxie, la gnosie, le schéma corporel et la cognition sociale.

Dépression après un AVC : Dans le présent module, nous examinons la dépression après un AVC. La catégorie du DSM-5 qui s’applique est : Troubles de l’humeur dus à une autre affection médicale comme un accident vasculaire cérébral avec caractéristiques dépressives, avec épisode d’allure de dépression majeure, ou avec caractéristiques mixtes. Ils sont souvent associés à un infarctus d’un important vaisseau. (DSM -5 293.83; Robinson et Jorge. The American Journal of Psychiatry, vol. 173, no 3, 1 er mars 2016), P. 221 À 231). 

  • Un patient qui est un candidat pour ce diagnostic présenterait une humeur dépressive ou une diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir ainsi que quatre autres symptômes de dépression (p. ex., perte de poids, insomnie, agitation psychomotrice, fatigue, sentiment de dévalorisation, concentration diminuée ou idées suicidaires) durant au moins deux semaines. 
  • Plusieurs mécanismes, y compris des facteurs biologiques, comportementaux et sociaux, sont impliqués dans la pathogénie. 
  • Les symptômes se manifestent habituellement dans les trois premiers mois suivant l’AVC (dépression précoce après un AVC); cependant, ils peuvent se manifester plus tard (dépression tardive après un AVC). Les symptômes ressemblent à ceux d’une dépression due à d’autres causes, bien qu’il existe quelques différences; les personnes atteintes de dépression après un AVC souffrent davantage de troubles du sommeil, de symptômes végétatifs et de retrait social.

Dépression vasculaire : Il s’agit d’un concept récent qui englobe un plus grand nombre de troubles dépressifs. La dépression vasculaire est liée à une ischémie des petits vaisseaux et l’imagerie cérébrale peut révéler une maladie de la substance blanche chez les personnes qui souffrent d’une dépression vasculaire. La dépression vasculaire comprend également la dépression après un AVC comme sous-catégorie. Les personnes qui ont subi un AVC et qui souffrent de dépression vasculaire sont plus âgées au moment de l’apparition des symptômes, et ont des déficits cognitifs plus importants, moins d’antécédents familiaux et personnels de dépression et des déficiences physiques plus importantes que les personnes âgées qui souffrent de dépression non vasculaire. Ces personnes réagissent différemment aux traitements et ont des pronostics différents. De plus, les personnes qui souffrent de dépression vasculaire et qui ont des déficiences de la fonction exécutive ou les personnes qui présentent une évolution des hyper signaux dans la substance blanche au fil du temps réagissent faiblement au traitement avec des antidépresseurs et ont un tableau clinique de rechute chronique (Taylor W.D., D.C. Steffens, J.R. MacFall, et coll. « White matter hyperintensity progression and late-life depression outcomes », Archives of General Psychiatry, vol. 60, 2003, p. 1090à1096).

Démarche : Manière de marcher, dont les caractéristiques sont la progression, l’efficacité, la stabilité et la sécurité. (gait)

Dernière fois vu dans son état normal (DFVN) : Date et heure où, pour la dernière fois, l’état d’un patient a été considéré comme normal avant l’apparition des symptômes d’un AVC ou d’un AIT. (last seen normal)

Destination du congé : Destination du patient après sa visite à l’urgence ou son séjour à l’hôpital. À son congé, le patient peut retourner ou non à l’endroit où il était avant d’être admis à l’hôpital. (discharge disposition)

Détournement des ambulances pour des motifs médicaux : Sur la base de critères médicaux prédéfinis et d’une entente écrite entre les médecins, les hôpitaux, les répartiteurs et les services ambulanciers, un hôpital plus rapproché peut être contourné pour des raisons médicales, ce qui permet de détourner la personne qui présente des signes et symptômes de l’AVC vers un centre spécialisé capable de fournir sur-le-champ l’évaluation et le traitement qui s’imposent. (medical redirect bypass)

Durée du séjour : Mesure de la durée d’une hospitalisation unique. (length of stay)

Dysarthrie :Trouble de l’élocution lié à une atteinte neurologique des systèmes moteurs participant à l’expression de la parole. (dysarthria)

Dysphagie : Anomalie de la déglutition qui peut survenir après un AVC. (dysphagia)

Échelle de Rankin (modifiée) : Échelle de résultat utilisée pour mesurer l’incapacité ou la dépendance lors de l’exécution des activités de la vie quotidienne chez des patients de l’AVC. (Rankin Scale (modified))

Embolie pulmonaire : Occlusion de l’artère pulmonaire (qui transporte le sang du cœur vers les poumons) causée par un matériau solide, habituellement un caillot sanguin ou une plaque lipidique, qui s’est déplacé vers cet endroit dans l’appareil circulatoire. (pulmonary embolism)

Endartériectomie carotidienne (EC) : Incision chirurgicale pratiquée dans l’une des principales artères du cou (carotides) lorsque l’artère est partiellement obstruée par une plaque d’athérome (formée par l’accumulation de substances graisseuses, de calcium et de tissu cicatriciel) qui rétrécit la lumière de l’artère. L’intervention contribue à prévenir un premier AVC ou réduit le risque de récidive. Elle fonctionne le mieux chez les patients dont l’artère est rétrécie, mais non entièrement obstruée. (carotid endarterectomy)

Endurance aérobie : La capacité d’exercer les grands muscles à une intensité modérée à élevée pendant une durée prolongée. Les améliorations de l’endurance aérobie s’accompagnent d’un renforcement de la capacité du cœur de fournir de l’oxygène aux muscles et des muscles de générer de l’énergie, ce qui se traduit par une endurance cardiorespiratoire rehaussée. (cardio-respiratory fitness)

Endurance musculaire : L’aptitude d’un muscle ou d’un groupe de muscles à performer des contractions musculaires répétées sur une période de temps suffisante pour créer une fatigue musculaire, ou de maintenir un pourcentage spécifique de contraction musculaire maximale durant une période prolongée. (muscular endurance)

Équilibre : Acquisition et maintien du contrôle postural au repos ou durant les activités. (balance)

Équipe interdisciplinaire de l’AVC : Équipe complète de professionnels de la santé vouée aux soins des patients de l’AVC au sein d’une unité. Une équipe interdisciplinaire de l’AVC peut inclure des victimes d’un AVC, des proches et des aidants, des neurologues et d’autres médecins spécialisés en prise en charge de l’AVC, des physiatres, des infirmières, des médecins de premier recours, des physiothérapeutes, des ergothérapeutes, des orthophonistes, des travailleurs sociaux, des diététistes, des pharmaciens, des psychologues, des assistants à la réadaptation et des animateurs de pastorale. (interdisciplinary stroke team)

Établissement de consultation : endroit où se trouvent les compétences en matière d’AVC servant à soutenir l’établissement d’orientation pour établir le diagnostic et déterminer le traitement.

Établissement d’orientation : endroit où se trouve le patient physiquement.

Fatigue après un AVC : La fatigue après un AVC est une expérience émotionnelle, cognitive, motrice, perceptuelle et multidimensionnelle consistant à ressentir rapidement de la fatigue, de la lassitude, une absence d’énergie et une aversion à l’effort qui se développent durant une activité physique ou mentale et qui ne disparaissent pas après une période de repos. La fatigue peut être objective ou subjective; la fatigue objective est définie comme la diminution observable et mesurable de la performance qui survient lors de la répétition d’une tâche physique ou mentale, alors que la fatigue subjective consiste à ressentir rapidement de la fatigue, de la lassitude et une aversion à l’effort (Acciarresi et coll., 2014; Staub, 2001; Annoni, 2008; Lerdal, 2009; Eskes, 2011).

Les caractéristiques de la fatigue après un AVC comprennent notamment une fatigue et une absence d’énergie disproportionnées pour exécuter les tâches de la vie quotidienne; un besoin anormal de siestes ou de périodes de repos, ou de sommeil prolongé; le fait d’être plus facilement fatigué par des activités qu’avant l’AVC; une fatigue non prévisible ressentie sans raison apparente.

Facteur de risque : Caractéristique d’une personne (ou d’un groupe de personnes) positivement associée à une maladie ou à un trouble de la santé. (risk factor)

Fibrillation auriculaire (FA) : Fréquence cardiaque rapide et irrégulière. (atrial fibrillation)

Fonctions exécutives : Fonctions cognitives habituellement associées aux lobes frontaux, dont la planification, le raisonnement, la perception du temps, les comportements complexes axés sur un objectif, la prise de décisions et la mémoire de travail. (executive function)

Force musculaire : La force maximale qui peut être produite par un muscle ou un groupe de muscles. (muscle strength)

La formation fait référence aux activités collaboratives qui ont pour objectif l’acquisition de connaissances et de compétences nécessaires à la personne ayant subi un AVC, à la famille et aux aidants.

Gastrostomie percutanée endoscopique (GPE) : Forme d’alimentation entérale par une sonde insérée chirurgicalement dans l’estomac à travers la peau de l’abdomen. (percutaneous endoscopic gastrostomy)

Le gestionnaire de cas permet aux patients, aux familles et aux aidants d’atteindre et de maintenir leur plus haut niveau de fonctionnement et d’autonomie. Il maintient un processus d’évaluation continue qui consiste à déterminer les besoins changeants de la personne et à favoriser une évolution optimale. Il supervise, coordonne et met en place la prestation des soins. Le gestionnaire de cas possède les connaissances, les compétences et le jugement nécessaires pour s’assurer que les personnes reçoivent des soins de la meilleure qualité possible lorsqu’elles en ont besoin.

Héminégligence : Incapacité à se rapporter ou à répondre à un stimulus venu d’un côté de l’environnement ou à s’orienter vers ce stimulus. (unilateral neglect)

Hémiparésie : Faiblesse d’un côté du corps (légère, modérée ou grave) pouvant être le résultat d’un AVC et être accompagnée de déficits sensoriels ou autres déficits neurologiques. (hemiparesis)

Hémiplégie : Paralysie complète ou perte totale des fonctions motrices d’un côté du corps, pouvant être causée par un AVC dans l’hémisphère opposé du cerveau. (hemiplegia)

Hémorragie intracrânienne : comprend le saignement dans la voûte crânienne et englobe l’hémorragie intraventriculaire, intraparenchymateuse, sous-arachnoïdienne, sous-durale et épidurale.

Hémorragie intracérébrale spontanée non traumatique : saignement dans le parenchyme cérébral sans étiologie systémique, néoplasique, traumatique ou macrovasculaire évidente. Ce sous-type d’AVC représente environ 10 à 15 %a de tous les AVC et un nombre disproportionnellement plus élevé de décès liés à un AVC. Les HI sont souvent classées en fonction de leur emplacement dans le cerveau : lobaires, profondes, cérébelleuses et du tronc cérébral.

Hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) : Hémorragie cérébrale causée par la rupture d’un vaisseau sanguin qui remplit de sang l’espace sous-arachnoïdien qui entoure le cerveau. Parmi les symptômes, mentionnons une céphalée intense et soudaine, une cervicalgie, les nausées ou les vomissements. (subarachnoid hemorrhage)

Hôpital de jour : L’unité de soins aux malades externes géographiquement définie, spécialisée en soins interdisciplinaires et en réadaptation. (day hospital)

Hypertension (HT) : Élévation persistante de la tension artérielle à plus de 140/90 mm Hg. L’hypertension constitue un facteur de risque de l’AVC et d’AIT et elle est prise en charge par la pratique régulière d’exercices aérobiques, la réduction du poids (en cas d’embonpoint), la diminution de l’apport sodé et la prise de médicaments. (hypertension)

Hypertonie : Augmentation anormale de la résistance lorsqu’on impose de l’extérieur un mouvement autour d’une articulation. (hypertonia)

Hypertonie spastique :Hypertonie accusée des muscles du squelette avec rigidité et exagération des réflexes ostéo-tendineux. (spasticity)

Incapacité : Restriction dans la capacité d’accomplir une activité ou une action normale (p. ex., incapacité de s’habiller ou de marcher). (disability)

Infarctus : Mort des cellules d’un organe (p. ex., le cerveau ou le cœur) à cause d’une pénurie de sang. (infarction)

Infarctus hémorragique : transformation hémorragique en une zone d’infarctus ischémique artériel ou de congestion des tissus associée à une thrombose veineuse.

Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) : Organisation sans but lucratif indépendante qui fournit des données et des analyses essentielles sur le système de soins de santé au Canada et sur la santé des Canadiens. L’ICIS retrace les données relatives à plusieurs secteurs à partir des informations fournies par les hôpitaux, les autorités sanitaires régionales, les médecins, les gouvernements et d’autres sources. (Canadian Institute for Health Information)

Intégration : Un système de santé « intégré » permettrait la prestation de services de santé coordonnés et plus accessibles, assurerait aux clients des transitions plus faciles dans le continuum des soins du système de santé et procurerait des services de santé appropriés, efficaces et efficients. (integration)

Intensité : Niveau d’effort demandé ou exigé d’un individu par rapport à ses capacités actuelles (physiques ou mentales). (intensity)

Ischémie : Approvisionnement sanguin insuffisant d’une partie du corps, causé par l’obstruction ou la constriction des artères qui l’irriguent. (ischemia)

Lipoprotéine de faible densité (LDL) : Substance qui régule la synthèse du cholestérol à partir du foie vers les tissus périphériques. Parfois appelé « mauvais cholestérol », le cholestérol LDL peut exposer un individu à risque de maladie cérébrovasculaire si son taux est élevé. (low-density lipoprotein)

Maladie artérielle périphérique : Trouble de la circulation causé par le rétrécissement ou l’obstruction des vaisseaux sanguins dans les artères situées à l’extérieur du cœur et du cerveau.

Maladies cardiovasculaires : Maladies touchant le cœur et les vaisseaux sanguins.

Maladies vasculaires : Les maladies vasculaires désignent les maladies vasculaires cérébrales et périphériques qui durcissent, rétrécissent ou obstruent les artères intra et extra-crâniennes ou les artères et les veines périphériques. D’une manière générale, les maladies vasculaires englobent la sclérose, la sténose, et l’occlusion des artères ou des veines. Les maladies vasculaires comprennent la maladie artérielle périphérique, la maladie de l’artère carotide, les maladies veineuses, l’embolie et la thrombose, et l’anévrisme et la dissection aortiques. Ces modifications vasculaires anormales peuvent découler d’un dysfonctionnement de l’endothélium, d’une inflammation, d’une athérosclérose, d’une fibrose ou d’une différenciation pathologique, comme la formation de plaque d’athérome et la thrombose veineuse.

Maladies vasculaires cérébrales : Maladies touchant les vaisseaux sanguins du cerveau.

Médiane : Valeur dont 50 % des points se situent au-dessus et 50 % au-dessous. (median)

Mesure d’indépendance fonctionnelle (MIF) :Instrument sensible et fidèle permettant d’apprécier les progrès d’un sujet souffrant d’une déficience fonctionnelle et se trouvant en phase de réhabilitation et de réadaptation.La MIF comprend 18 tâches avec sept niveaux d’évaluation. (functional independence measure)

Mesure de rendement : Mesure quantifiable des résultats, des extrants, de l’efficience, de l’accessibilité et autres dimensions de la qualité de soins. (performance measure)

Les milieux d’aide à la vie autonome désignent les milieux de vie résidentiels où les personnes peuvent faire la transition après un AVC et dans lesquels elles continuent de recevoir des services de santé dans le cadre d’un système coordonné et organisé. Les niveaux de soutien et de service reçus dépendent des capacités physiques et cognitives de la personne, de ses besoins continus en matière de soins et du soutien qu’offrent les membres de sa famille et les aidants. Les milieux d’aide à la vie autonome sont des endroits où les gens peuvent garder le plus de contrôle possible sur leur vie, tout en recevant le soutien nécessaire à leur santé et sécurité. Ils comprennent divers milieux aux services de soutien variables, comme une maison ou une résidence privée où des services de soins de santé sont fournis; des milieux de vie en groupe comme des pavillons, ou des centres de soins de transition ou de relève où le patient réside parmi d’autres personnes qui présentent des besoins semblables en matière de soins et de soutien; des résidences-services avec des chambres individuelles dans un milieu résidentiel ainsi que l’accès à des services de soins personnels, à des repas collectifs, à des activités sociales organisées et à des services de transport.

Moyenne : Valeur simple, égale à la somme de toutes les valeurs divisée par le nombre de valeurs. (mean)

Pathologie vasculaire : Les déficits cognitifs peuvent résulter de diverses pathologies vasculaires (voir Sachdev et coll., 2014, tableau 3), y compris plusieurs ou de volumineux infarctus corticaux, plusieurs infarctus sous-corticaux, des infarctus « silencieux », des infarctus stratégiques, la maladie des petits vaisseaux (changements ischémiques de la substance blanche, plusieurs infarctus lacunaires, dilatation des espaces de Virchow-Robin, micro-infarctus corticaux et microhémorragies), et une hémorragie cérébrale. Les facteurs de risque comme l’hypertension, le diabète et l’hypoperfusion cérébrale focale ou globale sont associés aux déficits cognitifs.

Phase hyperaiguë : Période allant de l’apparition des symptômes de l’AVC à la mobilisation des services médicaux d’urgence et l’intervention des techniciens-ambulanciers paramédicaux et des services d’urgence des hôpitaux de soins actifs. (hyperacute period)

Prévention primaire : La prévention primaire désigne l’ensemble des mesures visant à empêcher l’apparition d’une maladie dans une population saine, que ce soit par des mesures sociales ou une prise en charge médicale individualisée. Dans le contexte des soins de santé primaires, elle peut être mise en œuvre lorsque le médecin, l’infirmier, l’auxiliaire médical, le pharmacien ou le patient amorce une discussion sur la réduction des risques de maladies du cœur, d’AVC et de déficits cognitifs d’origine vasculaire. Au sein de la population, elle se traduit par des campagnes de sensibilisation et par la prise de mesures législatives et réglementaires. Les recommandations en matière de prévention primaire et de promotion de la santé relatives aux maladies du cœur, à l’AVC, à l’accident ischémique transitoire (AIT), aux déficits cognitifs d’origine vasculaire et aux maladies vasculaires périphériques soulignent l’importance du dépistage, du suivi et du traitement des patients à haut risque de présenter une de ces affections. Les principaux axes de prévention ciblent le mode de vie (saine alimentation, activité physique, absence de tabac, réduction du stress, et limitation de la consommation d’alcool, de drogues récréatives et de cannabis), et le dépistage et la gestion des facteurs de risque (dépistage de l’hypertension artérielle et de la dyslipidémie, prise en charge du diabète et de la fibrillation auriculaire, entre autres). Les stratégies de prévention devraient englober le patient dans la prise de décisions afin que ses objectifs soient intégrés aux décisions thérapeutiques. La prévention primaire comprend également l’élaboration de mesures visant à améliorer la santé de la population, comme des politiques qui favorisent les choix santé (la loi antitabac, le Guide alimentaire canadien révisé) et celles qui appuient le transport actif et le transport en commun. Des organismes de promotion de la santé, comme Cœur + AVC, la Société canadienne de cardiologie, Thrombose Canada, Hypertension Canada, Diabète Canada, la Société Alzheimer et Santé Canada, ainsi que des organismes provinciaux et nationaux de santé publique, jouent souvent un rôle prépondérant dans ces stratégies.

Prévention secondaire : La prévention secondaire désigne l’approche clinique individualisée consistant à réduire la récurrence des épisodes vasculaires chez les personnes ayant subi de l’angine de poitrine, un infarctus du myocarde, un AVC ou un AIT, ou souffrant d’insuffisance cardiaque, d’anomalies du rythme cardiaque, d’une cardiopathie structurelle, d’une maladie vasculaire périphérique ou d’un déficit cognitif d’origine vasculaire. Les recommandations en matière de prévention secondaire portent sur la réduction des facteurs de risque et ont fait leurs preuves quant à la réduction de la récurrence des affections vasculaires et de la prolongation de l’espérance de vie. Elles peuvent toucher entre autres le mode de vie (alimentation équilibrée, réduction de l’apport en sodium, augmentation de l’activité physique, maintien d’un poids santé, abandon du tabac et modération de la consommation d’alcool) et la prise en charge de maladies comme l’hypertension artérielle, la dyslipidémie ou la fibrillation auriculaire. Ces recommandations peuvent être mises en œuvre dans divers contextes : les soins de courte durée, les cliniques de prévention des maladies vasculaires (pour apprendre à prévenir les maladies vasculaires en général ou pour gérer spécifiquement l’AVC, l’insuffisance cardiaque ou les suites d’un infarctus du myocarde) et les milieux de soins communautaires. Ce type de prévention s’adresse aux patients qui ont reçu des soins primaires : ceux à qui on a administré des soins d’urgence et qui ont reçu leur congé de l’hôpital, et ceux qui reçoivent un traitement à l’hôpital en raison d’une angine de poitrine, d’un infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque, d’anomalies du rythme cardiaque, d’une cardiopathie structurelle, d’un AVC, d’un AIT, d’un déficit cognitif d’origine vasculaire ou d’une maladie vasculaire périphérique. Les recommandations en matière de prévention secondaire des affections vasculaires doivent être appliquées tout au long de la phase de rétablissement, y compris durant la réadaptation à l’hôpital ou en consultation externe, la réintégration dans la communauté et le suivi régulier effectué par les praticiens de soins primaires. La prévention secondaire devrait être abordée à chaque consultation médicale, de façon continue en cas d’angine de poitrine, d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque, d’anomalies du rythme cardiaque, de cardiopathie structurelle, d’AVC, d’AIT, de déficit cognitif d’origine vasculaire ou de maladie vasculaire périphérique.

La prise en charge de la transition se définit par la collaboration avec la personne ayant subi un AVC, la famille et les aidants afin de concevoir et de mettre en œuvre un plan de transition qui établit des objectifs et qui est assez flexible pour répondre à l’évolution des besoins. Une prise en charge réussie de la transition exige la transmission de la responsabilité par le biais d’une collaboration interdisciplinaire et du transfert des responsabilités entre les fournisseurs de soins, la personne ayant subi un AVC, la famille et les aidants. Elle englobe l’organisation, la coordination, l’éducation et la communication nécessaires à mesure que les gens cheminent entre les différents stades et milieux du traitement de l’AVC, de la réadaptation, de la réintégration, de l’adaptation et des soins en fin de vie. La planification de la sortie de l’hôpital s’inscrit dans le plan de transition.

Les programmes de soins communautaires sont des services et des programmes offerts dans la communauté, au domicile du patient ou en situation de vie en groupe (Centre canadien de l’agrément).

Rapport international normalisé (RIN) : Valeur utilisée pour déterminer la capacité du sang à bien coaguler, pouvant servir à évaluer les tendances hémorragiques, comme hémostatiques (favorisant la coagulation). L’une de ses applications courantes est la surveillance de l’efficacité des anticoagulants, comme la warfarine. (international normalized ratio)

Réadaptation : Rétablissement de l’autonomie fonctionnelle, physique et psychologique, optimale d’une personne handicapée. (rehabilitation)

La réadaptation post-AVC est un processus progressif, dynamique et axé sur les objectifs qui vise à permettre à une personne handicapée après un AVC d’atteindre son niveau fonctionnel optimal sur les plans physique, cognitif, émotionnel, communicatif et social. La réadaptation ne constitue pas un milieu de soins, mais plutôt un ensemble d’activités qui s’enclenchent rapidement après l’AVC initial, dès que l’état de santé du patient est stable et que celui-ci peut déterminer ses buts en matière de réadaptation, de rétablissement et de participation. Elle se déroule dans tout le continuum des soins de l’AVC et dans divers milieux, comme les soins de courte durée ou pour affections subaiguës; les unités de réadaptation générale ou mixte; les milieux ambulatoires ou communautaires, comme les cliniques externes ou de jour et les centres de loisirs; et les services à domicile, y compris les services de congé précoce assisté et les équipes communautaires. Au stade chronique de l’AVC, la réadaptation peut aussi être axée sur le maintien des capacités fonctionnelles actuelles et la prévention ou le ralentissement de la dégradation fonctionnelle et des problèmes de santé secondaires (comme les contractures et la dépression).

Récupération : Processus par lequel une personne recouvre la structure, les fonctions, les activités et la participation du corps (sans limite de temps). (recovery)

Rééducation de l’équilibre : Intervention sur la cognition et les activités sensorimotrices en vue d’améliorer le contrôle postural. (balance training)

Rééducation spécifique des tâches répétitives : Rééducation par la répétition de tâches ou de parties de tâches fonctionnelles. (task-specific training)

Registre du Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires : Base de données cliniques allant de l’apparition des symptômes d’un AVC ou AIT jusqu’au congé des soins actifs. On recueille des renseignements sur les facteurs de risque, le tableau clinique, les épreuves et interventions en phase aiguë, la prise en charge des patients hospitalisés, les complications, la destination du congé, la durée du séjour et la mortalité. Nota : Durant la période de collecte des données pour le rapport de 2006 du Comité consultatif sur l’évaluation de l’AVC, seuls dix centres régionaux de l’AVC participaient au Registre (l’hôpital Central South–Royal Victoria n’y participait pas encore). La collecte des données a débuté le 1erjuillet 2003, de sorte que l’exercice 2003-2004 ne comprenait que neuf mois de données, ce qui signifie que les volumes et les nombres sont sous-estimés pour cette année-là. (Registry of the Canadian Stroke Network)

La réintégration dans la communauté implique la reprise après un AVC des activités de la vie quotidienne ou domestique, des activités communautaires et des rôles de la vie auxquels les gens tiennent. Le terme englobe le retour à une vie communautaire active et la participation à des groupes sociaux et à la vie familiale. La réintégration dans la communauté est une composante du continuum des soins de l’AVC qui comprend l’établissement d’objectifs significatifs et qui, grâce à des interventions structurées, facilite la reprise des activités au mieux des capacités de l’individu. La personne ayant subi un AVC, sa famille, ses amis, les aidants, les associations de rétablissement après un AVC, les programmes de réadaptation et la collectivité font tous partie intégrante d’une réintégration réussie dans la communauté.

Réseau de Télé-AVC : groupe intégré d’établissements de soins de santé, organisé officiellement et disponible en permanence, qui inclut au moins un soin de l’AVC complets centre. Le réseau de Télé-AVC possède une infrastructure de télécommunications appropriée pour la communication audiovisuelle et la transmission rapide en temps réel des images radiologiques entre l’établissement d’orientation et l’établissement de consultation.

Services médicaux d’urgence (SMU) : Fournissent des soins extra-hospitaliers et assurent le transport des patients victimes de maladies ou de blessures constituant une urgence médicale, de l’avis des malades. Le type le plus courant et reconnu de service médical d’urgence est un service ambulancier ou de techniciens-ambulanciers paramédicaux. (Emergency Medical Services)

Stratégie canadienne de l’AVC : Initiative conjointe du Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires et de la Fondation des maladies du cœur du Canada. La stratégie réunit une multitude d’intervenants et de partenaires qui partagent une vision commune : « Tous les Canadiens ont un accès optimal à des services intégrés, de qualité supérieure et efficaces, dans les domaines de la prévention et du traitement de l’AVC, de la réadaptation post-AVC et de la réintégration des survivants d’un AVC dans la communauté ». (Canadian Stroke Strategy)

Les soins à domicile sont définis comme la prestation de services médicaux ou infirmiers ou encore de services de réadaptation et de soins personnels à domicile plutôt que dans un établissement médical. Les soins à domicile permettent aux personnes de poursuivre leur traitement de réadaptation chez elles, en toute sécurité, pour améliorer leur autonomie.

Les soins de longue durée sont la prestation de soins institutionnels organisés au même endroit pour au moins trois personnes non apparentées. Des personnes de tous âges qui ont besoin d’aide pour accomplir les activités de la vie quotidienne peuvent en recevoir afin de jouir d’une qualité de vie raisonnable. Le besoin de soins de longue durée à la suite d’un AVC peut être attribuable à des changements des capacités physiques, psychologiques ou cognitives. L’objectif de ces soins est de faire en sorte qu’une personne qui n’est pas entièrement capable de s’occuper d’elle-même puisse conserver la meilleure qualité de vie possible, y compris sur le plan de l’autonomie, de la participation, de l’épanouissement et de la dignité. Le besoin de soins de longue durée à la suite d’un AVC est influencé par l’évolution des capacités fonctionnelles physiques, psychologiques et cognitives, par les capacités et le degré d’autonomie avant l’AVC, et par la disponibilité des membres de la famille et d’autres aidants. Les capacités fonctionnelles perdues peuvent être recouvrées chez certaines personnes au cours d’une période plus ou moins longue après un AVC, ou pourraient décliner chez d’autres. Le type de soins nécessaires et leur durée sont donc souvent difficiles à prévoir.

Soins virtuels : Les soins virtuels englobent toutes  les méthodes utilisées par les dispensateurs de soins pour interagir à distance avec les personnes ayant subi un AVC lorsqu’elles ne se trouvent pas au même endroit ou ne se connectent pas au même moment (les séances peuvent être synchrones ou asynchrones). L’objectif est de maximiser la qualité et l’efficacité des soins fournis. Ces interactions, appelées consultations virtuelles, sont des échanges électroniques par téléconférence, vidéoconférence ou messagerie sécurisée, ou à l’aide d’outils audionumériques, dans le cadre desquels un ou plusieurs dispensateurs de soins fournissent des services de soins de santé à un patient. Les soins virtuels peuvent comprendre des rencontres entre les dispensateurs de soins et les personnes ayant un problème de santé, avec ou sans les membres de leur famille, ainsi qu’entre les dispensateurs de soins pour discuter des soins de la personne qu’ils traitent.

Les services de soins virtuels connexes peuvent aussi comprendre la télésurveillance et les outils numériques d’autosoins qui recueillent des données biométriques souvent utilisées lors des consultations virtuelles.

Le soutien aux personnes, aux familles et aux aidants  à la suite d’un AVC comprend généralement une aide pour répondre aux besoins émotionnels (p. ex., réconfort, écoute des problèmes), utilitaires (p. ex., formation, organisation des services, aide aux tâches domestiques), informationnels (p. ex., informations sur la maladie et les services) et appréciatifs (p. ex., commentaires sur leurs activités de soins). De plus, le soutien consiste à fournir des soins directs, à donner accès aux services requis et à faciliter la prise de contact avec les ressources pour garantir la satisfaction des besoins de la personne, de la famille et des aidants dans tout le continuum de soins de l’AVC. En matière de soutien, les besoins changent tout au long de l’évolution de la maladie et du rétablissement. D’ailleurs, le soutien offert procure un avantage nettement supérieur lorsqu’il répond précisément aux besoins actuels des personnes. L’objectif du soutien aux individus, aux familles et aux aidants est de donner la chance à chaque personne de prendre en charge son rétablissement ou celui de la personne ayant subi un AVC et d’optimiser sa participation et l’accomplissement de ses responsabilités quotidiennes.

Système d’information sur les soins de longue durée (SISLD) :Comprend des renseignements détaillés cliniques, fonctionnels et sur les services qui permettent d’établir les préférences, les besoins et les forces des résidents, et donne un aperçu des services que ces derniers utilisent.Le SISLD saisit des données sur les personnes qui ont recours aux services offerts par deux types d’établissements financés par le secteur public, soit les hôpitaux qui comptent des lits désignés et financés pour les soins de longue durée, communément appelés des lits pour soins prolongés, auxiliaires, chroniques ou complexes, et les établissements de soins pour bénéficiaires internes, communément appelés des centres de soins infirmiers, des foyers de soins personnels ou des établissements de soins de longue durée.Les données sont recueillies au moyen du Resident Assessment Instrument (RAI) Minimum Data Set, (MDS 2.0). (Continuing care reporting system)

Système national d’information sur la réadaptation (SNIR) :Contient des données sur les clients obtenues auprès des établissements participants de réadaptation pour adultes hospitalisés au Canada. Les données sont recueillies au moment de l’admission et du congé par les dispensateurs de services dans les établissements participants. Il existe aussi un processus facultatif de collecte des données sur le suivi après le congé.Les éléments de données du SNIR sont organisés selon les catégories suivantes : renseignements socio-démographiques; données administratives (p. ex., orientation, admission et congé); caractéristiques de santé; activités et participation (p. ex. AVQ, communication, interaction sociale); interventions. Ces éléments servent à calculer une gamme d’indicateurs, incluant les temps d’attente et les résultats de santé. (National Rehabilitation Reporting System)

Système national d’information sur les soins ambulatoires (SNISA) : Comprend des données sur l’ensemble des soins ambulatoires en milieu hospitalier. Les données sur les consultations médicales sont recueillies lorsque le patient est vu dans les établissements participants. À l’heure actuelle, la soumission des données au SNISA est exigée en Ontario pour les services d’urgence, de chirurgie d’un jour, de dialyse, de cathétérisme cardiaque et d’oncologie (y compris tous les centres régionaux du cancer). Les informations recueillies incluent des données démographiques, cliniques, administratives, financières et des données spécifiques aux services de chirurgie d’un jour et d’urgence. (National Ambulatory Care Reporting System)

Téléréadaptation après un AVC : La téléréadaptation  (réadaptation virtuelle) après un AVC désigne l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour fournir des services de réadaptation à distance. Elle comprend toute une gamme de services, notamment la prévention, l’évaluation, l’analyse, la surveillance, l’intervention, la supervision, la formation, la consultation et l’encadrement. La téléréadaptation après un AVC peut être offerte dans de nombreux contextes et à de nombreux stades des soins et du rétablissement, et peut être assurée par des dispensateurs de soins de toute discipline liée à la réadaptation et au rétablissement après un AVC. Des technologies comme les appels vidéo, les appels téléphoniques, les messages texte ou les courriels peuvent être utilisées dans le cadre de la téléréadaptation après un AVC.

Thérapeutique curative : Interventions thérapeutiques conçues en vue de rétablir la structure et les fonctions du corps en ciblant la déficience sous-jacente afin de favoriser la récupération. (restorative (remedial) therapy)

Thérapie compensatoire : Interventions thérapeutiques adaptatives conçues en vue de rehausser une activité et de stimuler la participation. (compensatory therapy)

Thérapie par contrainte induite : Intervention conçue pour favoriser la récupération d’une fonction ou d’une partie du corps en restreignant une fonction ou une partie du corps moins affectée. (constraint-induced therapy)

Thrombose veineuse (TV) : Formation d’un caillot sanguin dans une veine, surtout au niveau des jambes ou du bassin. (venous thrombosis)

Thrombose veineuse profonde (TVP) : Thrombose (formation d’un caillot sanguin) dans une veine profonde de la jambe, du bras ou de l’abdomen. (deep vein thrombosis)

Tomodensitométrie (TDM) : Technique d’imagerie qui permet d’obtenir des images radiographiques de la tête présentées sous la forme d’une série de minces tranches révélant les détails de l’anatomie du cerveau. Dans certains cas, un agent de contraste peut être injecté afin de permettre une meilleure visualisation des tissus et des vaisseaux et de rehausser la qualité des images. Ces images peuvent aider à déterminer si un AVC a été causé par un caillot sanguin (AVC ischémique) ou par un saignement non maîtrisé (AVC hémorragique). Il s’agit souvent de l’un des premiers tests diagnostiques demandés pour une personne qui a subi un AVC. (computed tomography scan)

Tonus : Résistance à l’élongation passive des muscles lorsque le patient essaie de garder les muscles dans un état détendu. (tone)

Traitement conventionnel : Les soins habituellement fournis dans un cadre particulier doivent être définis en termes d’intensité, de fréquence et de durée. (conventional therapy)

Traitement de réadaptation en milieu communautaire : Services de réadaptation offerts à domicile ou dans des organismes basés dans la communauté. (community-based rehabilitation therapy)

La transition représente le changement de lieux, de milieux ou de fournisseurs de soins de santé d’une personne.

Unité de l’AVC : Unité d’hôpital spécialisée, géographiquement définie, dotée d’une équipe et de ressources spécialisées en AVC (p. ex., le cheminement clinique, le matériel didactique et les lits d’observation). L’unité ne doit pas obligatoirement avoir toutes ces ressources ni être réservée aux patients de l’AVC, mais elle doit être située dans un endroit précis. (stroke unit)

Urgence, Service d’urgence : Service d’un hôpital ou d’un établissement de soins primaires qui donne les soins initiaux à des patients atteints de maladies ou de blessures très diverses, dont certaines peuvent mettre la vie en danger et nécessiter une attention immédiate. (emergency department) 
 

Abréviations

AAS acide acétylsalicylique (aspirine)

ACM artère cérébrale moyenne

AIT accident ischémique transitoire

ARM angiographie par résonance magnétique

AVQ activités de la vie quotidienne

BDCP Base de données sur les congés des patients

CHSLD Centre d’hébergement et de soins de longue durée

CPI compression pneumatique intermittente

DCV déficience cognitive vasculaire

DFVN dernière fois vu dans son état normal

DS diabète sucré

DTI IRM par tenseur de diffusion

EBRSR Evidence-Based Review of Stroke Rehabilitation

EC endartériectomie carotidienne

ECG/EKG électrocardiogramme

ECR essai contrôlé randomisé

EP embolie pulmonaire

ÉTG Échelle canadienne de triage et de gravité pour les urgences

ETO échocardiographie transœsophagienne

FA fibrillation auriculaire

GPE gastrostomie percutanée endoscopique

HBPM héparine de bas poids moléculaire

HI hémorragie intracrânienne

HNF héparine non fractionnée

HSA hémorragie sous-arachnoïdienne

ICIS Institut canadien d’information sur la santé

IDM infarctus du myocarde

inf. aut. infirmière/infirmier autorisé(e)

IRM imagerie par résonance magnétique

IV intraveineuse

LDL lipoprotéines de faible densité

MIF mesure d’indépendance fonctionnelle

MTE maladie thrombo-embolique veineuse

NINDS National Institute of Neurological Disorders and Stroke (États-Unis)

NPT nombre de patients à traiter pour prévenir un cas

OBS étude observationnelle

OT ergothérapeute

PÉCH Programme éducatif canadien sur l’hypertension

PT physiothérapeute

R.-U. Royaume-Uni

RC rapport des cotes

RCCAVC Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires

rFVIIa facteur VII activé recombinant

RIN rapport international normalisé

RR risque relatif

RRR réduction du risque relatif

RS revue systématique

rt-PA activateur tissulaire du plasminogène recombinant

SCORE Stroke Canada Optimization of Rehabilitation through Evidence

SISLD Système d’information sur les soins de longue durée

SMU Services médicaux d’urgence

SNIR Système national d’information sur la réadaptation

SNISA Système national d’information sur les soins ambulatoires

T.S. travailleur social

TAD tension artérielle diastolique

TAP technicien ambulancier paramédical

TAS tension artérielle systolique

TDM tomodensitométrie

tPA activateur tissulaire du plasminogène

TTE échographie transthoracique

TV thrombose veineuse

TVP thrombose veineuse profonde

USI unité de soins intensifs


Ressources AVC